Le chef de la direction de Research In Motion (T.RIM), Thorsten Heins, a insisté mardi pour dire que rien ne clochait actuellement avec la compagnie et s'est dit confiant de voir le fabricant des téléphones intelligents BlackBerry surmonter ses défis.

M. Heins a mené l'offensive en compagnie de plusieurs membres de la direction qui se sont manifestés auprès des médias pour tenter de redorer le blason de RIM.

La semaine dernière, RIM a secoué les marchés en reportant une nouvelle fois la sortie de son système d'exploitation BlackBerry 10, que plusieurs jugent crucial pour l'avenir de l'entreprise. Mais cette mauvaise nouvelle n'était pas la seule au menu cette journée-là.

La société ontarienne a aussi indiqué qu'elle procéderait à environ 5000 mises à pied, alors qu'elle cherche à réduire ses dépenses pour compenser les ventes chancelantes de ses téléphones intelligents BlackBerry et la rapide perte de valeur de ses actions.

En outre, RIM a dévoilé une perte de 518 millions US pour son plus récent trimestre, réalisée à partir d'un chiffre d'affaires de 2,81 milliards US. Les analystes s'attendaient à une perte moins importante et à des revenus plus élevés.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, le titre de RIM valait 7,39 $, en baisse de 15 cents par rapport à son précédent cours de clôture.

M. Heins a reconnu que l'entreprise faisait face au défi de regagner des parts de marché aux États-Unis, mais il a insisté pour dire que RIM ne se trouvait pas dans une impasse.

«Il n'y a rien qui cloche avec la compagnie actuellement», a affirmé le chef de la direction lors d'une entrevue accordée mardi matin à la radio du réseau anglais de Radio-Canada.

«Je ne parle pas de RIM telle qu'elle était il y a six mois, lorsque j'en ai pris les rênes. Je parle de la compagnie dans son état actuel», a-t-il ajouté.

M. Heins a fait valoir que les changements majeurs apportés à la direction de l'entreprise et niveau de ses objectifs d'affaires depuis qu'il est devenu chef de la direction, en janvier, faisaient partie d'une vaste transition vers une nouvelle plateforme technologique.

Les ventes réalisées par RIM dans d'autres parties du monde demeurent solides, a affirmé M. Heins, ajoutant que la transition opérée vers le BlackBerry 10 constituerait une façon totalement différente pour la compagnie de voir l'informatique mobile.

Avant le lancement du nouveau système d'exploitation, au début de l'année prochaine, RIM doit toutefois survivre au reste de 2012. De nombreux analystes estiment que cela représentera un défi particulièrement sérieux, alors que le compagnie tente de séduire avec sa précédente gamme de téléphones des consommateurs nord-américains qui pourraient facilement se tourner vers les nouveaux appareils Android ou iPhone d'Apple attendus cet automne.

En quelque sorte, RIM espère donc que sa clientèle mondiale lui permette de se maintenir à flot d'ici à la sortie du système BlackBerry 10. Quelques-uns des appareils moins récents de l'entreprise demeurent relativement nouveaux dans certaines régions.