Le groupe informatique américain Dell, critiqué depuis plusieurs mois pour ne pas verser de dividende, a annoncé mardi qu'il allait commencer à rémunérer ses actionnaires à hauteur de 32 cents par an et par action.

«Vu nos flux de trésorerie, et les changements que nous avons fait dans le secteur entreprises, nous sommes convaincus que c'est un moment formidable pour restituer du capital aux actionnaires, maintenant et pour toujours», a expliqué le PDG fondateur Michael Dell lors d'un entretien sur la chaîne de télévision CNBC.

«Nos efforts pour simplifier notre exploitation et transformer nos activités ces dernières années ont permis des flux de trésorerie durablement solides, ce qui nous a permis d'accroître la part du capital que nous allouons à la recherche-développement, aux dépenses d'investissement et aux acquisitions, tout en gardant un programme de rachat d'actions», a souligné pour sa part le directeur financier, Brian Gladden, cité dans un communiqué publié à l'ouverture d'une réunion organisée avec des analystes.

Pour M. Gladden, le versement d'un dividende s'inscrit dans la même stratégie.

Il représente une dépense annuelle de quelque 560 millions de dollars, pour une société dont les liquidités s'élèvent à 17,2 milliards de dollars.

«Il était temps!», réagissait l'analyste Jon Ogg sur le site 247WallSt.com.

Plusieurs groupes des hautes technologies ont pour politique de ne pas distribuer de dividendes, mais il y a trois mois, le plus prestigieux d'entre eux, Apple, qui est aussi l'un des plus riches, avait décidé de recommencer à rémunérer ses actionnaires, pour la première fois depuis 1995.

Selon M. Ogg, le dividende représente 2,67% du prix de l'action Dell, un rendement supérieur à celui consenti par d'autres groupes du secteur comme Hewlett-Packard et Cisco.

L'action du groupe texan bondissait de 2,76% à 12,30 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse.