Le détaillant de biens électroniques Best Buy (BBY) a affiché mardi un bénéfice du premier trimestre en baisse de 26%, ce qu'il a attribué aux frais de restructuration compris dans son plan de redressement.

Son bénéfice ajusté et ses revenus ont cependant surpassé les attentes des analystes de Wall Street. Mais malgré cet élément positif, les résultats dévoilés mardi montrent que Best Buy - qui exploite aussi au Canada la bannière Future Shop - a encore beaucoup de travail à faire avant de pouvoir renouer avec une croissance soutenue.

La croissance des ventes américaines de tablettes électroniques, de téléphones cellulaires, de liseuses et d'électroménagers a permis de contrebalancer le déclin des ventes d'ordinateurs portables, de jeux vidéo et de télévisions au cours du plus récent trimestre. Mais les revenus des magasins ouverts depuis au mois 14 mois ont chuté de 5,3%, minées par les faiblesses en Europe et en Chine.

L'entreprise de Minneapolis risque procède à une restructuration pour revamper son modèle de grands magasins, qui semble de plus en plus désuet. Best Buy réduit notamment la taille de ses magasins et se concentre sur les produits les plus rentables, comme les téléphones cellulaires. Le détaillant tente aussi de combattre le fait que ses magasins sont utilisés comme des sites de «démonstration» - plusieurs personnes y circulent pour voir les produits, mais les achètent ensuite ailleurs.

Best Buy a annoncé en avril un important programme de restructuration qui comprend des fermetures de magasins, la suppression de 400 emplois et quelque 800 millions US en réductions de coûts.

Entre-temps, Best Buy s'est mise à la recherche d'un nouveau chef de la direction pour remplacer Brian Dunn, qui a quitté le mois dernier à la suite d'allégations voulant qu'il ait enfreint la politique de l'entreprise en entretenant une relation inappropriée avec une employée.

Une enquête liée à cette histoire a entraîné l'expulsion du fondateur et président Richard Schulze, qui était au courant de la liaison mais avait omis d'en informer le conseil d'administration ou les ressources humaines. Le responsable du marketing, Barry Judge, a aussi récemment quitté l'entreprise.

L'entreprise a affiché mardi un bénéfice net de 158 millions US, soit 46 cents US par action, pour le trimestre terminé le 5 mai, ce qui est en baisse par rapport à celui de 212 millions US, ou 53 cents US par action, engrangé pour la même période un an plus tôt.

En excluant les coûts de restructurations, le bénéfice atteint 72 cents US par action. Les analystes tablaient sur un tel profit de 59 cents US par action, d'après la firme FactSet.

Les revenus ont progressé de deux pour cent à 11,61 milliards US, ce qui est attribuable en partie au fait que le plus récent trimestre comptait une semaine de plus que le même l'an dernier. Wall Street s'attendait à un chiffre d'affaires de 11,5 milliards US.