L'entreprise insolvable Nortel Networks a obtenu une suspension d'instance jusqu'en juillet prolongeant sa protection de la cour contre ses créanciers pour lui permettre de poursuivre ses activités de restructuration.

Nortel Networks a indiqué vendredi que la Cour supérieure de l'Ontario avait accordé à Nortel et ses filiales une prolongation en vertu de la loi sur l'arrangement avec les créanciers jusqu'au 31 juillet.

L'entreprise a soutenu que le sursis visait à offrir de la «stabilité» aux groupes de Nortel pour poursuivre leurs efforts de restructuration et continuer à travailler en fonction du développement d'un plan en vertu de la loi.

La protection de la cour pour Nortel a déjà été prolongée plusieurs fois.

Depuis que Nortel a déclaré faillite au début de 2009, l'entreprise a vendu 3,2 milliards $ US d'unités d'exploitation - menant la valeur totale des actifs liquidés à 7,7 milliards $ US -, dans ce qui représente l'une des plus grandes ventes d'actifs dans l'histoire canadienne.

Nortel, qui employait à un certain moment 95 000 personnes à travers le monde et valait près de 300 milliards $, a demandé au début de 2009 la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis et au Canada.

Il y a dix ans, alors que ses affaires atteignaient un sommet, Nortel figurait parmi les plus importants concepteurs d'équipements de télécommunications au monde et comptait pour le tiers de la valeur totale de toutes les compagnies inscrites à la Bourse de Toronto.

Mais l'entreprise a été plombée par les conditions de marché changeantes, les perturbations économiques et un scandale comptable ayant décimé la valeur de ses actions.

Trois de ses anciens hauts dirigeants sont actuellement en procès à Toronto concernant des allégations de fraude.

L'ancien chef de la direction Frank Dunn, l'ex-directeur financier Douglas Beatty et l'ex-contrôleur Michael Gollogly ont plaidé non coupables d'avoir manipulé les comptes de Nortel et floué l'entreprise de 12,8 millions $ en paiements de bonis.