Les nouvelles inscriptions au chômage ont progressé pour la deuxième semaine de suite aux États-Unis après être tombées à leur niveau le plus faible en quatre ans, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.

Le ministère a indiqué que 380 000 demandes d'allocations de chômage avaient été déposées dans le pays du 1er au 7 avril, en données corrigées des variations saisonnières, soit 3,5% de plus que la semaine précédente.

L'indicateur du ministère est ainsi remonté à son niveau le plus élevé depuis la fin du mois de janvier alors que la prévision médiane des analystes le donnait en baisse, à 355 000 nouveaux chômeurs.

Le gouvernement a revu à la hausse son estimation des dépôts de dossiers de la dernière semaine de mars, à 367 000. La semaine précédente, son indicateur était retombé à 363 000, son niveau le plus faible depuis le mois de mars 2008.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont suivi une tendance de baisse depuis l'été.

Pour l'économiste Ian Shepherdson, du cabinet HFE, «la tendance sous-jacente des demandes d'allocations est toujours celle d'une baisse».

Il rappelle qu'«il est toujours très difficile d'ajuster le facteur saisonnier des données hebdomadaires aux variations de la date de» Pâques, qui change d'une année à l'autre.

Notant que les chiffres des nouvelles inscriptions sont les premiers du ministère à «confirmer d'une certaine façon le ralentissement de la hausse des embauches de mars», les analystes de RDQ Economics estiment qu'ils devraient «faire l'objet d'un intérêt considérable».

Ils mettent néanmoins «en garde» contre toute conclusion hâtive, en indiquant, comme leur confrère, que le facteur saisonnier pascal est «particulièrement difficile à ajuster», et en rappelant que l'indicateur du ministère a progressé «sur neuf des onze dernières semaines saintes».

Selon le dernier rapport officiel sur l'emploi publié vendredi, le solde des embauches nouvelles a diminué de moitié aux États-Unis en mars, ce qui n'a pas empêché le taux de chômage officiel de poursuivre sa baisse en reculant de 0,1 point par rapport à février pour s'établir à 8,2%.

Les États-Unis ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant de revenir au plein emploi. La vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed), Janet Yellen, a estimé mercredi que le marché du travail resterait faible encore plusieurs années.