Au pays, certains médicaments coûtent une petite fortune aux régimes publics et privés d'assurance médicaments. Mais l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP) a annoncé hier que les assureurs canadiens allaient partager entre eux les réclamations les plus coûteuses.

La mesure, qui s'applique aux régimes entièrement assurés, réduira l'impact qu'impose un consommateur de médicaments chers à la prime payée par l'ensemble des membres du régime auquel il appartient. En conséquence, il évitera d'être ostracisé par ses pairs, voire exclu d'un régime collectif.

Les assureurs y trouvent aussi leur compte et évitent aux entreprises avec lesquelles elles font affaire des hausses subites de primes d'assurance.

Selon Claude Di Stasio, vice-présidente de l'ACCAP et directrice générale de la Société de compensation en assurance médicaments du Québec, un bénéficiaire qui réclame pour 500 000$ en médicaments peut avoir un impact majeur sur les primes futures du régime auquel il contribue. Une situation difficile à gérer pour les entreprises de 50 employés et moins. «Vous pouvez comprendre que c'est un peu cher, et ce qui va arriver, c'est que l'employeur va mettre fin au régime, indique-t-elle. L'industrie a pensé qu'il serait temps de mettre en place un mécanisme qui permettrait la survie de ces régimes-là et permettrait de maintenir la prime de tarification à un niveau accessible pour éviter que les employeurs ne mettent fin à leur régime.» Les assureurs canadiens s'engagent à rassembler les réclamations les plus coûteuses dans deux mises en commun.

Au Québec, les réclamations excessives sont déjà mutualisées. Selon Claude Di Stasio, le régime canadien annoncé hier par l'ACCAP viendra compléter le régime québécois.