Les annonceurs doivent-ils se réjouir de l'acquisition d'Astral Media par Bell? Peuvent-ils s'attendre à une tarification plus avantageuse?

«On connaîtra le véritable impact dans un an, car les saisons de placement médias sont signées pour nos clients de septembre à septembre, explique Karine Courtemanche, présidente de Touché! PHD, qui compte parmi ses clients la SAQ, Uniprix, Via Rail et le Cirque du Soleil. Mais ce serait assez surprenant qu'il y ait une baisse de tarif. Par exemple, un client qui représentait jusqu'ici 10% des revenus d'Astral va représenter beaucoup moins désormais pour Bell. Donc son pouvoir de négociation est à la baisse. En ce qui nous concerne, ça renforce notre position de travailler avec de grandes agences de placement, Omnicom dans notre cas, car on met en commun le pouvoir d'achats de tous nos annonceurs.

«N'empêche, pour le Québec, Bell devrait assurer un contrepoids plus fort qu'Astral par rapport à l'empire Québécor, ajoute Karine Courtemanche. De belles joutes sont en vue pour les prochaines saisons alors que les deux féroces compétiteurs voudront exploiter à fond leurs convergences respectives, sur toutes les plateformes. Et ça, c'est positif!»