Barbara Stymiest, en poste depuis une semaine seulement à titre de présidente du conseil d'administration de Research In Motion (T.RIM), a fait savoir qu'elle planifiait d'autres changements parmi les administrateurs de l'entreprise pour tenter de requinquer le fabricant du BlackBerry. Le conseil d'administration de RIM s'est attiré des critiques des investisseurs qui l'ont accusé d'être inefficace.

Mme Stymiest, qui a été nommée présidente du conseil d'administration le 22 janvier après une campagne des investisseurs en faveur de changements, a indiqué qu'elle étudiait la composition du conseil pour combler les écarts dans les connaissances des administrateurs. L'ajout, cette année, de l'investisseur Prem Watsa, né en Inde, ajoute une compréhension fondamentale des marchés asiatiques au leadership de RIM, a souligné Mme Stymiest au cours d'une entrevue.

Celle-ci, qui remplace le fondateur Mike Lazaridis et Jim Balsillie, doit réussir à convaincre les investisseurs qu'elle peut provoquer les changements dont RIM a besoin pour redresser les ventes et le prix de l'action de l'entreprise. La nouvelle présidente du conseil d'administration a refusé de dire si de nouveaux administrateurs allaient être proposés au conseil avant l'assemblée des actionnaires de RIM en juillet prochain.

«Susciter des changements dans une organisation signifie qu'il faut pouvoir compter sur un conseil très performant et une équipe de gestion de haute qualité», a soutenu Mme Stymiest, 55 ans, mardi, au cours d'une entrevue réalisée dans sa maison de Toronto. «Si vous disposez de ces deux éléments, a-t-elle ajouté, vous pouvez apporter des changements rapidement et efficacement.»

Sa nomination s'inscrit dans un bouleversement plus large de la direction de RIM, mais MM. Lazaridis et Balsillie demeurent toutefois membres du conseil d'administration, ce qui a incité des investisseurs, dont Jaguar Financial Corp., à clamer que le remaniement n'était pas suffisant.

Le nouveau PDG, Thorsten Heins, et Mme Stymiest remplacent les deux co-PDG, MM. Balsillie et Lazaridis, qui ont aussi partagé les rôles de coprésidents du conseil et dirigé RIM pendant plus de 20 ans. Si les deux hommes ont réussi à faire en sorte que le BlackBerry devienne un article essentiel pour les banquiers et les avocats et fait de RIM l'entreprise ayant la plus grande capitalisation boursière au Canada, ils ont toutefois été aux commandes ces dernières années tandis que l'entreprise commettait des erreurs sur le plan du design et du marketing, ce qui contribué à la dégringolade de 89% du prix de l'action par rapport à son sommet de 2008.

Hier, le titre de RIM a perdu trois cents à 16,69$ à la Bourse de Toronto.