La Haute Cour de Londres a autorisé mercredi l'éviction des manifestants anti-capitalistes installés depuis trois mois devant la cathédrale Saint-Paul, en plein coeur de la City, le quartier des affaires de la capitale britannique.

La justice a donné raison à la ville de Londres, qui avait demandé l'évacuation du camp, arguant notamment que les dizaines de tentes constituaient une «obstruction illégale de la voie publique».

La municipalité de Londres a salué cette décision. «Nous espérons maintenant que les manifestants vont volontairement enlever leurs tentes. Dans le cas contraire, et s'il n'y a pas d'appel, nous examinerons les mesures à prendre pour faire appliquer» la décision de justice «aussi vite que possible», a prévenu la ville de Londres.

«Des manifestations légales font partie de la vie de la City, mais une voie publique n'est pas faite pour accueillir des tentes (...) et de plus en plus de désordre et de bruit. Le public est perdant», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Le campement de Londres, créé dans la foulée de «Occupy Wall Street», fait figure de bastion des «indignés» en Europe.

L'attitude à adopter à l'égard des protestataires a profondément divisé les responsables religieux de Saint-Paul, au point que plusieurs d'entre eux, dont le doyen, ont remis leur démission.

Fin octobre, la cathédrale avait dû fermer ses portes aux visiteurs quelques jours pour des raisons de sécurité et d'hygiène, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.