Le titre de Research in Motion (T.RIM), le fabricant du téléphone intelligent BlackBerry, était en hausse mardi matin à Toronto, après la publication d'informations sur un remaniement à venir au sommet du groupe en difficulté.

À 10h20, l'action RIM valait 15,40$, soit une hausse de 4,12% par rapport à la clôture du 30 décembre, dernière séance de la place de Toronto.

Cette augmentation survient alors que le site internet financier du quotidien canadien National Post a rapporté que l'un des membres du conseil d'administration de RIM, Barbara Stymiest, pourrait être portée à la tête du groupe lors d'un profond remaniement à intervenir dans quelques semaines.

Un tel remaniement était demandé avec insistance depuis plusieurs mois par un groupe d'actionnaires.

Mme Stymiest, 55 ans, depuis 2007 au conseil d'administration de RIM, a notamment présidé le groupe TSX, propriétaire de la Bourse de Toronto, et a occupé de hautes fonctions à la Banque Royale du Canada.

Ce remaniement, indique le Financial Post citant des «sources au courant de la situation», verrait donc les deux fondateurs de RIM, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, renoncer à leur postes de co-présidents du conseil d'administration, une structure bicéphale critiquée par ces actionnaires en raison de la série de graves difficultés enregistrées par le groupe en 2011.

Interrogé à ce sujet, RIM a rappelé dans un communiqué que le groupe avait «mis en place un groupe de travail composé de membres indépendants du conseil d'administration pour étudier la structure de gouvernance de la société» et que ce groupe doit présenter un rapport au plus tard le 31 janvier prochain.

«Le conseil d'administration répondra alors publiquement aux recommandations du groupe dans un délai de trente jours», a précisé RIM.

Le fabricant du BlackBerry a subi l'année dernière une série de revers, dont notamment une méga-panne, un retard du lancement du BlackBerry 10, et l'échec commercial de la tablette PlayBook, ce qui l'a contraint à revoir en baisse à la mi-décembre ses prévisions de bénéfices et de chiffre d'affaires.

Avant la publication des derniers résultats trimestriels de RIM à la mi-décembre, le fonds d'investissement Jaguar, qui dit représenter avec des actionnaires alliés «un peu moins de 10%» du capital de RIM, avait critiqué la direction bicéphale de RIM et demandé à des membres indépendants du conseil d'administration, dont Mme Stymiest, de la remplacer, ou, à défaut, de pousser à la vente du groupe.

En 2011, le titre RIM a perdu environ 75% de sa valeur.