Les États-Unis ont indiqué mardi qu'ils souhaitaient que la Chine et le Japon cessent d'agir pour affaiblir leur monnaie.

Le département du Trésor a indiqué dans son rapport semestriel sur les taux de changes que le yuan restait «considérablement sous-évalué» malgré son appréciation des derniers mois, et que les interventions pour faire baisser le cours du yen ne lui paraissaient plus légitimes.

«La tendance de longue date de la Chine à accumuler des réserves en devises étrangères, la persistance de l'excédent de ses comptes courants et l'appréciation inachevée du renminbi le nom officiel du yuan, compte tenu en particulier de la rapide croissance de la productivité dans le secteur des biens exportés, indique que le taux de change réel du renmibi persiste à être désaligné et reste considérablement sous-évalué», a écrit le Trésor.

Le terme de «désaligné» appartient au vocabulaire du Fonds monétaire international, qui le considère comme une infraction aux obligations de ses Etats membres.

Pékin a décidé en juin 2010 de laisser évoluer le taux de change entre le yuan et le dollar, après presque deux ans où il était resté immobile. Depuis, la monnaie chinoise s'est appréciée d'environ 8% face au billet vert, un rythme jugé insuffisant par le gouvernement américain.

Les États-Unis ont aussi adressé des critiques à Tokyo.

«Plutôt que de réagir aux inquiétudes nationales sur le 'yen fort' en intervenant pour essayer d'influencer le taux de change, le Japon devrait prendre des mesures fondamentales et en profondeur pour accroître le dynamisme de son économie», a affirmé le département du Trésor.

Le ministère a indiqué qu'il avait soutenu l'intervention coordonnée du G7 sur le marché des changes une semaine après le séisme du 11 mars, mais pas celle «unilatérale» de fin octobre.