La présidente du Mouvement Desjardins s'attend à des «zones de turbulences économiques» l'an prochain en raison des difficultés des autorités politiques en Europe et aux États-Unis à s'entendre pour résoudre leurs crises budgétaires respectives.

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«La situation en Europe est très sérieuse et elle demande un pacte financier et fiscal entre ces pays. Sans un tel accord, les conséquences pour l'euro et pour l'Europe pourraient être dramatiques. Il y aurait aussi des conséquences mondiales», a commenté Monique F. Leroux lors d'une rencontre avec l'équipe de La Presse, hier.

«L'euro était un grand projet politique mais qui n'est pas assis sur des mécanismes économiques et financiers. Les Européens en sont rendus là. Il leur faut un pacte entre autres pour permettre des interventions de la Banque centrale européenne avec le Fonds monétaire international (FMI).»

À l'égard des États-Unis, la présidente de Desjardins a dit s'inquiéter de l'imbroglio politique à Washington qui retarde une solution à la crise budgétaire et nuit au regain de confiance dans l'économie.

«Les chiffres sont énormes. La solution américaine ne passe pas juste par une coupe de dépenses, mais probablement par un réajustement équitable au niveau des revenus et des grands programmes de dépenses», a-t-elle indiqué.

En attendant un tel dénouement politique, Mme Leroux constate «une extrême prudence pour l'année 2012» parmi ses relations professionnelles et les clients d'affaires de Desjardins.

Quant à l'année suivante, en 2013, le «sentiment de confiance» semble encore conditionnel à l'impact de la campagne électorale présidentielle sur une solution à la crise budgétaire à Washington.