L'agence de notation financière Moody's envisage sérieusement d'abaisser la note du fabricant informatique Hewlett-Packard, au lendemain de l'annonce par le groupe qu'il renonçait finalement à se séparer de ses ordinateurs.

La dette à long terme du groupe californien bénéficie actuellement de la note A2, au 6e rang le plus élevé dans l'échelle de Moody's.

«L'examen se concentrera sur les projets de la direction et les besoins en investissements pour revigorer la croissance et la rentabilité» d'activités à fortes marges comme les services, a indiqué Moody's dans un communiqué.

En outre, Moody's «évaluera les plans de la direction pour atteindre ses objectifs de croissance, qui selon nous va impliquer de faire des acquisitions, tout en réduisant son endettement».

Hewlett-Packard [[|ticker sym='HPQ'|]] a annoncé jeudi qu'il avait décidé de garder son activité d'ordinateurs personnels, dont il avait envisagé de se séparer en août, dans le cadre d'une stratégie axée sur les services et les équipements professionnels.

La nouvelle directrice générale Meg Whitman, qui a remplacé le mois dernier Léo Apotheker en raison du trouble provoqué par ce virage stratégique inattendu, a finalement décrété jeudi que les ordinateurs, où HP est numéro un mondial, étaient «au coeur du portefeuille de HP».

Pour autant elle a éludé des questions sur sa vision stratégique globale pour le groupe, estimant que c'était «prématuré».

Moody's, tout en jugeant le profil de débiteur de HP «solide», a estimé que l'acquisition de l'éditeur de logiciels Autonomy, annoncée en août et bouclée au début du mois, avait ponctionné environ la moitié des réserves de liquidité du groupe, soit 6 des 13 milliards de dollars dont il disposait en juillet 2011.

L'action HP prenait 2,70% à 27,72 dollars vers 12h30 à la Bourse de New York.