Le fabriquant nippo-suédois de téléphones mobiles Sony Ericsson a annoncé vendredi un bénéfice net nul au 3e trimestre en raison de provisions sur taxes au Japon dans un marché européen en déclin.

Le numéro 6 mondial du secteur annonce par ailleurs qu'en 2012 son activité sera entièrement consacrée au téléphone intelligent.

«Nous allons continuer à investir dans le marché du téléphone intelligent, et nous dédier totalement au téléphone intelligent en 2012» a déclaré le PDG du groupe Bert Nordberg, cité par le communiqué financier.

De juillet à septembre l'entreprise nippo-suédoise à enregistré un bénéfice net de zéro euro contre 49 millions d'euros dégagés dans la même période l'an dernier.

Le chiffre d'affaires au 3e trimestre est en baisse de 1% à 1,58 milliards d'euros. Le nombre d'unités vendues est aussi en baisse de 9% à 9,5 millions «en raison du déclin des commandes de téléphones ordinaires, partiellement compensées par celles, en augmentation, des téléphones intelligents», selon le communiqué.

Interrogé sur le lancement de l'iPhone 4S, Bert Nordberg, cité par l'agence TT, a minimisé sa portée, répondant avec une pointe d'arrogance: «ce téléphone dispose enfin du même appareil de photo que celui que nous avons depuis un an, un appareil de 8,1 megapixels. Ce n'est donc pas très nouveau. Mais (l'iPhone) a un socle de clients fidèles».

Concernant les perspectives, le PDG a dit être peu optimiste quant au marché d'Europe occidentale: «il y a des signes clairs que ce marché est en déclin».

Il explique que les usagers attendent plus longtemps avant d'acheter des téléphones plus performants.

Cependant, dit-il, le marché des smartphones continue de croître «mais sans doute pas aussi vite qu'avant».

Il a refusé de commenter les informations du Wall Street Journal selon lesquelles le géant japonais de l'électronique Sony voudrait racheter les parts détenues par Ericsson dans leur coentreprise.

Sony souhaiterait acquérir les 50% possédés par son partenaire dans la firme nippo-suédoise. Le montant de la transaction pourrait dépasser le milliard d'euros mais les négociations se poursuivent et un accord n'est pas certain, avait ajouté le journal la semaine dernière.