Une année sans nouveau modèle de BlackBerry a fait mal à Research In Motion (T.RIM) au sein du concurrentiel marché nord-américain, suffisamment du moins pour que de corrects résultats financiers trimestriels puissent ne pas dissiper les préoccupations entourant sa performance à long terme, affirment des analystes.

RIM doit dévoiler ses résultats du deuxième trimestre jeudi, une fois les marchés fermés. Elle publiera alors des données sur les ventes des modèles BlackBerry Bold et Torch récemment mis à jour. Ces chiffres devraient normalement aider la société de Waterloo, en Ontario.

La compagnie a livré avec retard certains produits au cours des dernières années, ce que des analystes ont perçu comme un recul vis-à-vis de la concurrence.

Ainsi, le plus récent modèle de BlackBerry mis en marché par RIM a été le Torch, avec un écran tactile et un clavier, en août 2010.

Les versions mises à jour des téléphones intelligents BlackBerry Bold et BlackBerry Torch, comptant des systèmes d'exploitation améliorés, ont commencé à être livrés en août de cette année.

De plus, l'appareil PlayBook a fait une apparition tardive sur le marché des tablettes électroniques, bien après l'iPad d'Apple et les tablettes reposant sur la plateforme Android de Google.

«Ce qui nous inquiète en ce qui a trait aux investisseurs demeure le fait que les produits existants de RIM ne sont pas (assez) concurrentiels pour maintenir leur part de marché à long terme», a indiqué Kris Thompson, analyste chez Financière Banque Nationale.

«En Amérique du Nord, les nouveaux acheteurs préfèrent l'iPhone et Android à un modèle BlackBerry dans une proportion de près de 20 contre 1- une année sans nouveau lancement de téléphone a causé du tort à RIM», a écrit M. Thomson dans des notes de recherche.

Au sujet de la nouvelle génération de téléphones BlackBerry, dont les modèles sont attendus au début de 2012 ou possiblement plus tard cette année, M. Thompson a estimé qu'elle aurait une «visibilité limitée».

RIM a déjà fait savoir que ses prochains appareils BlackBerry reposeraient sur le même système d'exploitation que sa tablette PlayBook. Ces téléphones intelligents devraient compter des écrans et claviers entièrement tactiles et fonctionner davantage comme des ordinateurs mobiles.

Les analystes consultés par la maison Thompson Reuters ont dit s'attendre en moyenne à des revenus de 4,5 milliards US et à un bénéfice net par action de 90 cents US pour le deuxième trimestre de RIM.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, les actions de RIM valaient 29,79 $, en baisse de 19 cents, soit moins de 1 %, par rapport à leur précédent cours de clôture.