L'action de l'imprimeur et éditeur Transcontinental a perdu près de 10% de sa valeur mercredi après la publication de résultats inférieurs aux attentes des analystes financiers.

L'entreprise montréalaise a par ailleurs annoncé le licenciement de 114 des 320 employés travaillant pour sa division d'impression de livres. Quatre-vingt-huit postes seront supprimés à l'imprimerie de Louiseville, près de Trois-Rivières, et 26 autres à celle de Sherbrooke.

Ces compressions découlent de la décision de Transcontinental de céder à Quad/Graphics ses activités d'impression de livres en noir et blanc destinés à l'exportation aux États-Unis.

Dans le cadre de la même transaction, dévoilée en juillet, Transcontinental transférera à Quad/Graphics ses imprimeries mexicaines et acquerra celles de l'entreprise américaine au Canada.

D'autre part, le fondateur de Transcontinental, Rémi Marcoux, a annoncé qu'il quitterait ses fonctions de président directeur du conseil d'administration lors de la prochaine assemblée des actionnaires de l'entreprise, en février 2012.

Sa fille Isabelle Marcoux, qui est également la conjointe du président et chef de la direction de Transcontinental, François Olivier, lui succédera. Rémi Marcoux demeurera toutefois membre du conseil.

«À 71 ans, M. Marcoux a exprimé son désir de ralentir ses activités professionnelles tout en continuant à suivre attentivement les affaires de l'entreprise qu'il a cofondée il y a plus de 35 ans», a indiqué Transcontinental dans un communiqué.

Isabelle Marcoux est entrée chez Transcontinental en 1997. Elle est vice-présidente du conseil d'administration depuis 2007 et vice-présidente au développement de la société depuis 2004.

Résultats

Au cours du trimestre qui a pris fin le 31 juillet, Transcontinental a enregistré un bénéfice net attribuable aux actions participantes de 10,6 millions $ (13 cents par action), en baisse de 63 pour cent par rapport aux 28,9 millions $ (36 cents par action) dégagés pendant la même période de l'an dernier.

Les résultats ont été entachés par une perte de 21,3 millions $ découlant de la vente des activités mexicaines.

En excluant les éléments exceptionnels, le bénéfice par action se chiffre à 40 cents, alors que les analystes financiers attendaient 44 cents en moyenne, selon Thomson Reuters.

Le chiffre d'affaires s'est élevé à 492,6 millions $, en hausse de deux pour cent.

Les revenus et le bénéfice d'exploitation ajusté du secteur de l'impression ont progressé, mais ceux de la division des médias ont reculé. Du côté de l'interactif, les revenus ont légèrement augmenté, mais la perte s'est accrue.

Depuis plus d'un an, le groupe des hebdos régionaux de Transcontinental subit une offensive en règle de la part de Quebecor Media, qui veut accroître ses parts de marché dans ce secteur. Les marges bénéficiaires ont par conséquent diminué.

Le secteur d'édition de manuels scolaires de Transcontinental a également pâti de la fin de la réforme au secondaire, qui avait gonflé ses ventes au cours des dernières années.

Au cours des prochaines semaines, M. Olivier compte dévoiler un plan de redressement pour les secteurs des médias et de l'interactif. Dans ce dernier domaine, il veut mieux intégrer les différents services numériques qu'offre l'entreprise.

Dans le secteur de l'impression, Transcontinental songe à transférer des volumes qui étaient produits à Calgary et à Vancouver dans son usine ultramoderne de Fremont, en Californie, construite il y a quelques années pour imprimer le quotidien San Francisco Chronicle.

L'action de Transcontinental a clôturé à 11,86 $ mercredi, en baisse de 9,4 pour cent, à la Bourse de Toronto.