Les ventes de maisons individuelles neuves aux États-Unis ont baissé en juillet pour le troisième mois d'affilée, selon des chiffres publiés mardi à Washington par le département du Commerce.

Elles ont reculé de 0,7% par rapport à juin, en données corrigées des variations saisonnières, pour atteindre un niveau correspondant à 298 000 transactions en rythme annualisé alors que les analystes estimaient, selon leur prévision médiane, qu'elles s'étaient stabilisées.

Le ministère a revu en forte hausse le recul des ventes des deux mois précédents, calculant que celui-ci a atteint 2,9% en juin, après 2,2% en mai (contre -1,0 et 0,6% respectivement dans son estimation précédente).

Établi depuis 1963, l'indice des ventes de maisons neuves se rapproche de son record de faiblesse de 281 000 transactions en rythme annualisé touché en février.

Le nombre de maisons neuves à vendre à la fin du mois (164 000) correspond lui à un nouveau record de faiblesse, effaçant celui de juin.

Selon le ministère, le prix médian des transactions, qui s'était redressé étonnamment en juin, a rechuté de 6,0% pour revenir pratiquement à son niveau extrêmement faible du mois de mai.

L'immobilier neuf aux États-Unis souffre de l'abondance de biens récents, construits lors de la bulle spéculative dans l'immobilier (2003-2007), et de l'inondation du marché par les logements saisis vendus à des prix cassés.

La réduction progressive du stock de logements neufs à vendre (dont la durée d'écoulement était selon le ministère de six mois et demi fin juillet contre neuf mois un an plus tôt) doit poser les bases d'une reprise de la construction si tant est que la purge des saisies s'achève et que la demande se redresse, ce qui n'est toujours pas vraiment le cas malgré la faiblesse des taux immobiliers.