Les autorités américaines ont annoncé vendredi qu'elles avaient accordé au géant des microprocesseurs Intel un feu vert pour participer lundi à la vente aux enchères sur les brevets de l'ancien grand groupe canadien de télécommunications Nortel, en faillite.

Intel devrait faire face à Google, qui avait annoncé qu'il était prêt à miser 900 millions de dollars pour ce trésor de propriété intellectuelle, et Apple, qui a lui aussi reçu le feu vert de la Commission fédérale du commerce (FTC). L'offre de Google doit constituer l'enchère de départ.

La société Rockstar Bidco a également reçu un feu vert, et la presse américaine s'est fait l'écho de l'intérêt manifesté par Ericsson.

Il s'agit d'un portefeuille de quelque 6000 brevets et applications pour brevets, potentiellement très précieux vu la concurrence que se livrent les groupes de haute-technologie, en particulier dans les téléphones multifonctions et l'informatique mobile.

«C'est une occasion sans précédent d'acquérir l'un des portefeuilles de brevets les plus complets et séduisants à jamais venir sur le marché», avait souligné le directeur de la stratégie de Nortel, George Riedel, en annonçant la vente en avril.

Le même jour, Google avait expliqué qu'il espérait, grâce aux brevets Nortel, se protéger contre des poursuites potentielles pour violation de brevets.

«Le monde des technologies a récemment assisté à une explosion des litiges autour des brevets (...) ce qui menace l'innovation», avait argumenté un responsable juridique de Google, Kent Walker.

Depuis son dépôt de bilan en 2009, Nortel a déjà vendu ses principales activités à plusieurs de ses ex-concurrents, notamment aux américains Avaya, Ciena et Genband, au suédois Ericsson, au japonais Hitachi et à l'autrichien Kapsch.

Le mois dernier le groupe avait annoncé avoir déjà généré ainsi environ 3,2 milliards de dollars qui sont allés rembourser des créanciers.