Les mises en chantier de logements et la délivrance de permis de construire aux États-Unis sont reparties à la hausse en mai par rapport aux niveaux bas auxquels ils étaient retombés en avril, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

Les départs de chantier, qui étaient à des niveaux historiquement bas en février, avaient rebondi en mars, mais avaient rechuté en avril à cause d'une mauvaise météo, se sont redressés de 8,7% par rapport au mois précédent.

Le secteur du BTP a démarré en mai la construction de 560 000 logements en rythme annuel, soit plus que ne l'anticipaient les analystes, qui tablaient sur 540 000.

Les permis de construire ont été délivrés au rythme le plus élevé depuis le début de l'année, à 612 000 en rythme annuel. C'est 3,5% de plus qu'en avril, et nettement plus que n'attendaient les analystes, avec une prévision de 548 000.

Le signe le plus encourageant est le troisième mois consécutif de hausse des permis de construire des maisons individuelles (+2,5%). Cet indicateur avancé et relativement peu volatil reste cependant en dessous de son niveau de janvier.

Mais quatre ans après l'éclatement de la crise des prêts hypothécaires à risque (subprimes), l'immobilier neuf reste encore mal en point aux États-Unis, touché par l'abondance de biens récents construits durant les années de bulle spéculative (2003-2007) et de logements saisis ou bradés.

Il n'y avait ainsi fin mai que 420 700 logements en cours de construction dans le pays, une légère amélioration par rapport au plus bas historique atteint en février, à 408 200. En données corrigées des variations saisonnières (418 000), le total n'avait en fait jamais été plus bas dans les annales du ministère, qui remontent à 1970.

Les professionnels du secteur restent pessimistes. L'indice de confiance calculé par l'Association nationale des constructeurs immobiliers, publié mercredi, est tombé à 13 en juin, contre 16 en mai.