Les prix à la production ont ralenti leur hausse en mai aux États-Unis, selon des chiffres publiés mardi par le département du Travail, mais cette hausse a été plus élevée qu'attendu.

En données corrigées des variations saisonnières, les prix des produits finis facturés par les producteurs ont progressé de 0,2% par rapport au mois précédent.

C'est nettement moins que les hausses enregistrées lors des quatre premiers mois de l'année, qui étaient comprises entre 0,7% et 1,6%. Mais c'est un peu plus que ne l'anticipaient les analystes, qui tablaient sur 0,1%.

Les analystes ont eu constamment tendance à sous-estimer la hausse des prix à la production depuis novembre, sauf une fois.

Le mois de mai a vu ralentir la hausse des prix à la production de l'énergie, à 1,5% contre 2,5% en avril. Et les prix de l'alimentation ont chuté (de 1,4%) au rythme le plus rapide depuis juin 2010.

Hors énergie et alimentation, la hausse des prix à la production est de 0,2%.

Mesurée sur un an, elle atteint des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis septembre 2008, à 7,3%, et depuis août 2009 si on exclut l'énergie et l'alimentation, à 2,1%.

D'après la majorité des dirigeants de la banque centrale (Fed), l'inflation reste une menace lointaine pour la première économie mondiale. Ils s'inquiètent davantage de la persistance d'un chômage élevé.

À des stades moins avancés de la production, la progression des prix est plus rapide. Les prix des produits semi-finis ont bondi de 10,3% sur un an (contre 9,4% en avril), et ceux des matières premières de 22,8% sur un an (contre 23,7% en avril).