Une concurrence plus forte dans le secteur canadien du sans-fil causera cette année une baisse moyenne des profits de 9,5 % pour les compagnies de télécommunications, prévoit le Conference Board du Canada.

Dans sa note de conjoncture industrielle du printemps 2011 consacrée au secteur, le Conference Board estime ainsi que les profits pourraient diminuer pour s'établir à 6,7 milliards en 2011, principalement en raison d'une hausse des coûts.

Maxim Armstrong, économiste pour l'organisme, souligne que les consommateurs adoptent rapidement les nouvelles technologies, ce qui se traduit par une forte demande pour internet et les services sans fil.

M. Armstrong est toutefois persuadé que l'industrie aura du mal à empêcher que les augmentations des coûts ne dépassent celles des recettes.

D'après le rapport, des hausses de salaires plus importantes qu'à l'habitude et des taux d'intérêts qui avoisineront 4 % par année de 2011 à 2015 devraient faire grimper les frais d'exploitation.

Or, les fournisseurs de service canadiens doivent faire face à une vive concurrence, qui limite leur marge de manoeuvre en matière de prix.

Les joueurs dominants du secteur, Bell, Rogers, Telus et consorts, doivent notamment gérer les défis posés par les nouveaux arrivants, tels que Vidéotron, Wind Mobile et Public Mobile.

Le Conference Board a ajouté que les faibles marges bénéficiaires et les profits réduits devraient persister au cours des quatre prochaines années, à cause de ventes moins importantes et de la concurrence qui pousse les prix vers le bas.

L'an dernier, les entreprises de télécommunications avaient déclaré une augmentation de 10,3 % de leurs profits.