Les autorités des Émirats arabes unis, qui cherchent à obtenir un plus grand contrôle sur les données émises par les téléphones intelligents, auraient l'intention d'imposer dès la semaine prochaine de nouvelles restrictions plus sévères sur le service BlackBerry, d'après un haut dirigeant du secteur des télécommunications.

Les nouvelles règles proposées, qui ont été évoquées plus tôt en avril, relancent le débat sur la portée des efforts des Émirats arabes unis visant à contrôler la transmission de communications sécurisées à l'intérieur de leurs frontières.

La fédération du golfe arabe avait menacé, l'an dernier, d'interdire tout simplement les services de courriels sur BlackBerry et d'autres services, mais elle s'était ravisée peu de temps avant qu'une telle mesure ne soit mise en place.

Le directeur général de la société de télécommunications Du, Osman Sultan, a indiqué lundi à des journalistes que la toute dernière politique envisagée par les autorités réglementaires entrerait en vigueur le 1er mai. Il ne s'attend toutefois pas à ce que ce changement n'entraîne des problèmes pour les consommateurs, qui auront toujours accès aux courriels, à la navigation sur Internet et aux services de messagerie instantanée.

En vertu de la nouvelle politique, Du et sa rivale Etisalat -deux entreprise majoritairement détenues par le gouvernement- devront limiter l'accès au système Blackberry Enterprise Server (BES) aux entreprises comptant au moins 20 comptes d'utilisateurs. Ce système offre les communications les plus sécuritaires sur les téléphones intelligents et est utilisé par plusieurs multinationales et agences gouvernementales.

Les autres utilisateurs devront plutôt se connecter au système BlackBerry Internet Service, dont la sécurité est moindre. Selon les experts, ce système serait plus facile à surveiller pour les autorités. Alors que le système BES transmet les données cryptées par l'entremise de serveurs à l'étranger, le système BIS fait voyager les données en passant par l'Internet régulier.