Le groupe informatique Apple (AAPL) s'est hissé à la place de numéro un mondial parmi les fabricants de téléphones portables, en termes de valeur, surpassant le finlandais Nokia, qui reste premier en volume, selon une étude du cabinet Strategy Analytics publiée jeudi.

D'après cette étude, Apple a tiré 11,9 milliards de dollars de la vente de 18,6 millions de téléphones au premier trimestre de 2011.

Nokia, qui a vendu six fois plus d'appareils (108,5 millions), en a tiré des recettes de seulement 9,4 milliards de dollars.

«Avec des volumes solides et des prix de gros élevés, (Apple) a réussi à prendre la tête, en recettes, du marché total des téléphones en moins de quatre ans», a souligné un analyste de Strategy Analytics, Alex Spektor, cité dans un communiqué.

Au cabinet concurrent IDC, l'analyste William Stofega a jugé ces chiffres sans surprise.

Apple «vend un appareil haut de gamme et rien d'autre», a assuré M. Stofega à l'AFP. De plus, selon lui, le groupe américain «parvient à partager davantage de coûts (avec l'opérateur) que tout autre fabricant d'appareils haut de gamme aux États-Unis».

D'après l'étude de M. Spektor, Apple réussit à vendre aux opérateurs ses appareils au prix de 638 dollars, même si le prix d'achat pour l'utilisateur est généralement de 200 dollars, avec forfait. Pour Nokia en revanche, le prix de gros moyen n'est que de 87 dollars.

Jeudi, les résultats trimestriels du numéro un américain de la téléphonie mobile sont venus confirmer la faiblesse des marges réalisées avec l'iPhone, qu'il commercialise depuis février: les recettes d'exploitation de Verizon Wireless ont bondi de 10,2% à 16,88 milliards de dollars au premier trimestre, mais le bénéfice d'exploitation n'a avancé que de 0,4%.

David Barden, analyste chez Bank of America Merrill Lynch, a souligné que le lancement de l'iPhone avait «apporté des coûts mais peu de revenus par utilisateur» pour Verizon Wireless.

Le directeur financier d'Apple Peter Oppenheimer avait indiqué mercredi soir, à l'occasion des résultats trimestriels, que les ventes de téléphones iPhone et de leurs accessoires avaient représenté 12,3 milliards de dollars durant la période janvier-mars, soit une augmentation de 126% sur un an et pratiquement la moitié du chiffre d'affaires global.

M. Oppenheimer s'était refusé à isoler les recettes tirées de la vente du seul appareil téléphonique.

Globalement, Apple a dégagé un bénéfice net presque doublé à 5,99 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 83% à 24,67 milliards de dollars.