Ne cherchez plus Boston Pizza! Depuis hier, les 26 restaurants de la chaîne aux 340 adresses canadiennes se nomment Montréal Pizza. Pour marquer le coup, à temps pour le début des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey (LNH), l'annonceur rature son nom dans les pubs publiées dans les journaux, affichées sur des panneaux géants et même dans ses restaurants.

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«Cette campagne, c'est de la partisanerie assumée», admet Jean-François Béliveau, directeur de création de l'agence de publicité Zip communication qui a conçu la campagne.

Un peu plus et on aurait remaquillé les façades des restaurants... «On aurait aimé le faire, mais le temps et la logistique ont joué contre nous, indique Carl Pichette, directeur principal du marketing, Québec, de Boston Pizza. On a été très créatifs avec nos sous, car on a une autre campagne publicitaire qui roule en ce moment. La décision de lancer celle-ci s'est prise à la dernière minute. C'est l'argent des franchisés qui est investi. On a eu une bonne collaboration avec les réseaux d'affichage Astral et CBS qui ont travaillé dans un délai très court pour changer les panneaux.»

Zip communication a pensé rebaptiser la chaîne il y a un an exactement. Mais encore fallait-il que le Canadien de Montréal et les Bruins de Boston s'affrontent en série, en 2010! «L'an dernier, les Flyers de Philadelphie ont éliminé les Bruins, rappelle Jean-François Béliveau. On a alors gardé l'idée secrète.»

Comme chez les autres restos-bars sportifs, la direction de Boston Pizza s'attend à ce que toutes ses places en restaurant soient occupées pendant les séries éliminatoires, qui commencent ce soir pour le Canadien. «Les séries, c'est notre plus grande période de ventes, souligne Carl Pichette, sans dévoiler le chiffre d'affaires de l'entreprise. Quand le Canadien participe, c'est encore mieux.»

Combien de temps durera la campagne (lire entre les lignes: combien de temps durera la série Montréal-Canadien)? «On aimerait que la campagne dure jusqu'en juin, répond Carl Pichette. Dans les faits, elle sera visible pour les deux prochaines semaines.»

«Ça va se rendre en sept matchs pour Montréal», espère Jean-François Béliveau.