Les embauches du secteur privé aux États-Unis sont restées fortes en mars malgré un léger ralentissement, selon l'enquête mensuelle du cabinet de conseil en ressources humaines ADP publiée mercredi.

Le secteur privé a créé 201 000 emplois de plus qu'il en a détruit ce mois-ci, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué ADP. Le solde des embauches apparaît ainsi en baisse de 3% par rapport à février.

Le chiffre du cabinet est inférieur à la prévision médiane des analystes, qui donnait 210 000 créations de postes en mars, mais ADP estime qu'il est «conforme aux attentes».

«La moyenne mensuelle des créations d'emploi sur les quatre derniers mois - décembre à mars - a été de 211 000, ce qui est conforme à une baisse graduelle quoique irrégulière du taux de chômage» du pays, écrit ADP dans un communiqué.

Sur les quatre mois précédents, la moyenne des embauches était de 74 000 par mois.

Les chiffres d'ADP confirment que les petites et moyennes entreprises, moteur des embauches du pays, ont retrouvé de leur dynamisme: elles ont assuré plus de 91% des créations d'emplois de mars.

Le taux de chômage américain a chuté de 0,9 point depuis la fin du mois de novembre, pour s'établir à 8,9% en février, son niveau le plus faible depuis avril 2009.

Publiée traditionnellement deux jours avant le rapport mensuel sur l'emploi (public et privé, hors secteur agricole) du département du Travail, l'enquête ADP donne un premier aperçu de l'évolution du marché du travail américain au cours du mois écoulé.

Selon leur prévision médiane, les analystes estimaient avant la publication de cette étude que les chiffres officiels devraient faire apparaître vendredi 185 000 créations nettes de postes dans le pays en mars, soit 4% de moins que le mois précédent, pour un taux de chômage stable.

Selon une autre enquête publiée mercredi, par le cabinet Challenger, Gray & Christmas, le nombre de licenciements annoncé par des entreprises américaines a reculé en mars, de 18% par rapport à février, et de 29% sur un an.

Au total sur les trois premiers mois de l'année, ce sont 130 749 licenciements (aux États-Unis et dans le monde) qui ont été annoncés, indique Challenger, précisant qu'il s'agit du nombre d'annonces le plus faible pour un premier trimestre depuis 1995.