Depuis lundi, les abonnés de Rogers peuvent regarder rôtir des poulets sur des broches, crépitements de la cuisson en prime, en syntonisant la chaîne télé 208. Et ce, 24 heures sur 24. À l'image des Fireplace Channel (feu dans la cheminée - 204), Aquarium Channel (205) et Sunset Channel (coucher de soleil - 206), les rôtisseries Swiss Chalet ont lancé leur Rotisserie Channel.

Elle permet aux 1,7 million d'abonnés de Rogers en Ontario de se prévaloir d'offres de l'entreprise. Car toutes les deux minutes, un code apparaît au bas de l'écran renvoyant à une promotion du genre «deux pour un» à laquelle on accède par le compte Facebook de l'entreprise aux 200 restaurants dans le pays. «C'est une première, à cause des promotions, note Kathy Murphy, porte-parole de Rogers Communications. Les autres chaînes sont plutôt des chaînes d'ambiance.»

Qui se branche à de telles chaînes? «L'automne dernier, la chaîne Fireplace a été syntonisée par des tonnes de milliers de téléspectateurs», affirme Mark Daprato, vice-président, développement, de Swiss Chalet. Et en janvier 2011, 166 950 téléspectateurs ont visionné l'Aquarium Channel en moyenne 11 minutes, rapportait la semaine dernière le magazine Marketing.

À la télé, le Rotisserie Channel n'est accessible qu'aux Ontariens. Mais tous les Canadiens peuvent accéder à la chaîne en tapant www.swisschalet.com. Et ce, jusqu'au 22 mai. Avis aux Québécois: la province ne compte plus de Chalet Suisse depuis 2004. «On ne sait pas à quoi s'attendre quant au visionnement, avoue Mark Daprato. Nous souhaitons que cette chaîne soit vue par nos fans de Facebook. Ils sont pour l'instant 72 000 et nous espérons que plusieurs autres milliers de personnes visitent notre page.»

La mise en ondes du Rotisserie Channel découle d'une récente pub de Swiss Chalet dans laquelle on voyait un adepte de poulet rêver de sa chaîne de poulet continue. L'agence BBDO Toronto et son client ont ensuite décidé de pousser le concept plus loin.

Chez Rogers, on affirme que l'opération demande un investissement significatif de la part de Swiss Chalet. «Mais c'est de l'argent bien investi, dit Mark Daprato. C'est difficile à comparer par rapport au placement traditionnel de messages publicitaires.»

Une telle opération pourrait inciter d'autres restaurants à manifester de l'intérêt pour avoir leur propre chaîne-hamburger ou chaînes-frite! «Nous allons voir ce que nos abonnés en pensent et on verra si on répète l'expérience», dit Kathy Murphy.