Le Fonds monétaire international a appelé à une dépréciation du dollar américain, qui aiderait selon lui les États-Unis à réduire leurs déficits vis-à-vis des autres pays du monde et rééquilibrerait l'économie mondiale, dans une note aux ministres des Finances du G20 publiée mercredi.

Dans cette note, le FMI a indiqué que, selon ses calculs, le taux de change du dollar était plutôt surévalué, ceux de l'euro et du yen «globalement conformes» aux fondamentaux économiques, et plusieurs monnaies de pays émergents asiatiques «sous-évaluées».

Par conséquent, a-t-il estimé, le G20 devrait permettre une baisse du billet vert.

«Une nouvelle dépréciation effective du taux de change du dollar contribuerait à une baisse durable du déficit des comptes courants des Etats-Unis vers un niveau plus en conformité avec les fondamentaux de moyen terme, apportant un soutien à une croissance plus équilibrée», a affirmé le Fonds.

Dans son diagnostic sur l'économie mondiale à l'intention des ministres réunis samedi et dimanche dernier à Paris, le FMI a fait part d'une inquiétude croissante.

«Les risques de ralentissement restent élevés dans les économies avancées, tandis que les risques de surchauffe augmentent dans les économies émergentes», a-t-il prévenu.

Parmi les dangers qui menacent la croissance mondiale, le FMI a relevé «les tensions dans la périphérie de la zone euro» (des pays fortement endettés comme la Grèce, l'Irlande ou le Portugal) et «des progrès insuffisants pour concevoir des plans de consolidation des finances publiques aux Etats-Unis et au Japon».

Le FMI a estimé «fortement improbable» que les États-Unis respectent leur engagement de diviser par deux leur déficit budgétaire entre 2010 et 2013, pris lors d'un sommet des pays riches et émergents du G20 à Toronto en juin 2010.