Les déficits budgétaires qui alourdissent les finances des provinces canadiennes réduiront les dépenses publiques et assombriront les perspectives de croissance économique en 2011, d'après une note de conjoncture provinciale produite vendredi par le Conference Board du Canada.

Marie-Christine Bernard, directrice au Conference Board, précise qu'à peine quatre provinces devraient afficher des excédents au cours de l'exercice 2010-2011: la Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et l'Alberta.

Mme Bernard note que les dépenses des gouvernements provinciaux dans les programmes ont crû à un rythme intenable ces cinq dernières années. Les mesures de relance ont alourdi les déficits et les gouvernements commencent maintenant à redresser le cap.

Cependant, l'atteinte de l'équilibre budgétaire sera plus ardue pour les provinces que pour le gouvernement fédéral ces prochaines années, car les coûts des soins de santé ne cessent de grimper.

Au Québec, les hausses de taxes, qui s'inscrivent dans un effort pour mieux contrôler les finances publiques, grugeront le revenu disponible et le pouvoir de dépenser, selon le Conference Board. La faiblesse de l'économie domestique limitera la croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel à seulement 1,8% en 2011.

Le Conference Board s'attend à ce que l'économie de l'Ontario progresse de 2,1% cette année puisqu'un regain de confiance des entreprises et l'investissement contrebalanceront les diminutions des dépenses dans la construction résidentielle et l'infrastructure publique. De plus, les exportations de l'Ontario poursuivront leur remontée.

Quant aux provinces des Maritimes, elles subiront aussi la tendance à la baisse de la croissance économique en 2011. Au Nouveau-Brunswick, puisque les administrations publiques dépenseront moins dans l'infrastructure, l'industrie de la construction continuera d'éprouver des difficultés. La province ne peut donc espérer mieux qu'une croissance de 1,3% cette année.