Les autorités américaines ont approuvé sous conditions la prise de contrôle du groupe de médias NBC Universal par le câblo-opérateur Comcast, avec des feux verts accordés à la fois par l'autorité des télécommunications, la FCC, et le ministère de la Justice.

«Dans le cadre de cette fusion, Comcast-NBCU devra prendre des mesure pour encourager la concurrence sur le marché de la vidéo», a indiqué la FCC dans un communiqué.

«En outre Comcast-NBCU augmentera la couverture des actualités locales, développera les programmes pour enfants, accroîtra la diversité des programmes destinés aux téléspectateurs hispanophones, offrira des liaisons internet à prix réduits aux Américains disposant de faibles revenus, et fournira notamment des liaisons internet rapides aux écoles, bibliothèques et communautés mal desservies», a ajouté la FCC.

Une demi-heure plus tard, le ministère de la Justice annonçait à son tour son feu vert, avec notamment l'obligation que les programmes de NBC Universal puissent continuer à être diffusés par des concurrents de Comcast.

Comcast et General Electric avaient annoncé en décembre 2009 que le câblo-opérateur prendrait le contrôle de NBC-Universal, filiale de GE à 80%, au terme d'une transaction de quelque 30 milliards de dollars.

Dans un premier temps, GE et Comcast formeront une coentreprise autour de NBC Universal dont Comcast détiendra 51% et GE 49%. Dans sept ans, Comcast aura vocation à posséder entièrement cette co-entreprise de médias, qui complète son coeur de métier de distributeur de réseaux câblés.

Dans le cadre de cette transaction, le groupe français de médias et de télécoms Vivendi, qui possédait 20% de NBC Universal, a déjà cédé une partie de sa participation, et doit céder prochainement le solde pour un total de 5,8 milliards.

Cet accord ouvre la voie à un géant des médias au chiffre d'affaires dépassant celui de Walt Disney: le chiffre d'affaires de Comcast s'élevait à quelque 32 milliards de dollars en 2009, et celui de NBC Universal à 15,4 milliards, a souligné le ministère de la Justice. A titre de comparaison, celui de Disney devrait s'élever en 2010 à quelque 41 milliards, celui de Time Warner à 26,54 milliards.

La décision de la FCC en faveur de la fusion a été prise par quatre voix contre une. «C'est tout simplement trop, trop gros, trop puissant, trop dépourvu d'avantages pour les consommateurs et citoyens américains», a fait valoir le commissaire de la FCC opposé à la transaction, Michael Copps.