Des idées vertes et prometteuses. C'est tout ce que cherche le nouveau fonds d'investissement dans les technologies propres pour faire fructifier les 42 millions dont il dispose.

«On se trompe souvent, mais quand on réussit, ça vaut la peine», a résumé hier Andrée-Lise Méthot, fondatrice de Cycle Management Capital et gestionnaire du nouveau fonds Cycle-C3E.

Destiné aux entreprises naissantes, le fonds est le deuxième des fonds d'amorçage créés sous l'impulsion du gouvernement du Québec. Il a été précédé du fonds d'investissement Réal, qui s'intéresse aux technologies de l'information, et il sera bientôt suivi d'Amorchem, qui visera les biotechs.

Comme pour les deux autres, le gouvernement du Québec mettra 16,5 millions dans le fonds Cycle-C3E, le Fonds de solidarité FTQ investira 10,9 millions et FIER Partenaires, 5,6 millions, pour un total de 33 millions de fonds publics et parapublics.

Le mandat de gérer cet argent a été confié à des gestionnaires d'expérience à la suite d'un appel d'offres.

La proposition de l'équipe d'Andrée-Lise Méthot a été retenue parmi 17 offres de service. Cycle Capital Management a réussi à réunir 9 millions de plus en fonds privés, pour porter la cagnotte à 42 millions.

Des entreprises comme Rio Tinto Alcan, Cascades, et Gaz Métro ont investi dans le fonds, ce qui est une condition importante de succès, selon la gestionnaire. «L'expérience des industriels nous évitera de faire des erreurs dans les choix de nos investissements», a-t-elle dit.

Le fonds investira dans de 10 à 15 entreprises, à raison de 1 à 4 millions par entreprise. Le rendement visé est le même que celui attendu dans les fonds du genre, soit entre 20 et 30%, a-t-elle précisé.

Le secteur des technologies est en plein essor partout sur la planète. En 2010, il a attiré 7,8 milliards d'investissements. Même si beaucoup de monde est à la recherche de la poule aux oeufs d'or, le Québec peut se démarque dans certaines activités, croit Andrée-Lise Méthot. «On ne peut pas être bons en tout, mais on peut être excellents dans certains secteurs, comme l'efficacité énergétique, l'eau et la gestion des déchets.»

Au total, le gouvernement du Québec mettra 50 millions dans les trois fonds d'amorçage. «En matière de technologie, on sait que ce n'est pas le financement traditionnel qui fait la différence», a soutenu le ministre du Développment économique, Clément Gignac.