Le Nouvel An apporte peu de joie à quelque 400 anciens employés de Nortel qui ont brusquement cessé de recevoir leurs prestations d'invalidité de longue durée.

Sans ces prestations, l'année 2011 sera remplie de pauvreté de souffrance, prédisent ces ex-employés.

En fait, ces anciens employés de Nortel craignent de ne pas être en mesure de se procurer leurs médicaments d'ordonnance, et encore moins de pouvoir garder un toit au-dessus de leur tête ou se nourrir.

Leurs prestations d'invalidité ne devaient plus être versées à compter de vendredi, minuit, conformément à une entente concernant le régime de retraite conclue entre Nortel et ces anciens employés, entente qui a été approuvée par la justice.

Il y a deux ans, l'ancien géant des technologies des télécommunications s'est placé sous la protection de la loi sur les faillites.

Le gouvernement fédéral s'est opposé à une proposition du Parti libéral du Canada qui aurait accordé à ces ex-employés le statut de créancier privilégié à la dissolution de Nortel, une mesure qui aurait modifié l'entente de manière rétroactive.

Cependant, le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, a affirmé que son gouvernement travaillait sur de «véritables solutions» pour ces anciens employés de Nortel.

Mais la concrétisation de ces «solutions» pourrait tarder.

Vendredi, un porte-parole du ministre Clement, Darren Cunningham, a affirmé que plusieurs ministères examinaient toutes les possibilités offertes par des programmes déjà en place et qui pourraient alléger le fardeau porté par ces ex-employés. Il a ajouté qu'Ottawa pourrait songer à d'autres mesures si jamais ces efforts s'avéraient insuffisants.

Le gouvernement fédéral a, entre autres choses, invité ces 400 personnes à vérifier leur admissibilité aux prestations d'invalidité versées par le Régime de pensions du Canada. Ottawa a également promis d'accélérer l'étude de telles demandes.

Le gouvernement coopère également avec les autres provinces pour s'assurer de l'accès à tous les programmes existants concernant l'invalidité.

Entre-temps, 39 de ces quelque 400 employés ont décidé de prendre en main la situation.

Un peu plus tôt cette semaine, ils ont déposé une demande d'autorisation d'interjeter appel de la décision concernant l'entente.

Dans un communiqué de presse, le groupe a expliqué qu'il tentait ainsi d'obtenir un «répit de la vie de pauvreté et de problèmes de santé que l'entente leur impose».