La quatrième génération de réseaux sans fil, ou 4G, verra le jour au Canada après 2012, à la suite de la mise aux enchères d'une nouvelle bande de fréquences située dans le spectre des 700 MHz. Des enchères qui risquent encore une fois de rapporter gros à Industrie Canada, car Bell (T.BCE), Rogers (T.RCI.B) et TELUS (T.T) s'apprêtent à payer cher pour acquérir ces nouvelles fréquences.

La dernière fois, en 2008, Ottawa a ainsi vendu 300 licences, pour un total de 4,2 milliards de dollars. Il y aura moins de licences à vendre en 2012, mais la somme payée pourrait bien être plus élevée, ces fréquences étant particulièrement convoitées des trois grands fournisseurs canadiens.

Leurs nouveaux rivaux régionaux, Shaw [[|ticker sym='T.SJR.B'|]] et Quebecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]] en tête, ne doivent pas manquer le bateau non plus, estime Maher Yaghi, analyste du secteur des télécommunications pour Valeurs mobilières Desjardins, à Montréal.

Selon lui, les plus petits acteurs n'auront pas le choix de participer à cette enchère s'ils désirent demeurer concurrentiels, ce qui contribuera à hausser la valeur de ces nouvelles fréquences. «Tous les fournisseurs actuels doivent acquérir une part de ces nouvelles fréquences, sinon ils risquent de prendre un retard technologique qui sera irrécupérable par la suite. Je pense que ça fera monter les enchères à un prix par licence plus élevé que la fois précédente.»

Cela forcera Industrie Canada à revoir rapidement la limite de l'investissement étranger permis dans le sans-fil canadien, poursuit l'analyste. Au moment d'annoncer la tenue d'enchères en 2012, le mois dernier, le ministre de l'Industrie, Tony Clement, a d'ailleurs affirmé son intention de s'attarder à cette question le plus rapidement possible.

Les sociétés intéressées par les nouvelles fréquences, les plus petites surtout, pourront ainsi déterminer à l'avance comment elles financeront cette acquisition. «Les trois grands sont prêts à payer. Quebecor possède probablement le capital nécessaire également, mais les autres devront se tourner vers des sources de financement extérieures, probablement étrangères», croit M. Yaghi.

Des revenus par usager plus élevés

Au moins trois raisons rendent la prochaine génération de sans-fil très attrayante aux yeux des fournisseurs. Axée sur la création de nouveaux services numériques, la technologie 4G promet un accroissement substantiel des revenus par usager. Les propriétaires de sans-fil pourraient être alléchés par de nouveaux services numériques comme la télé mobile, explique Steve Yana, analyste du secteur de la mobilité pour IDC Canada.

«Les services de données seront peut-être moins coûteux, mais ils seront plus nombreux. Les consommateurs téléchargeront davantage de contenu, ce qui fera monter leur facture mensuelle.»

La technologie utilisée, appelée LTE (pour Long Term Evolution) est particulièrement efficace pour couvrir les milieux ruraux. À l'inverse, le spectre des 700 MHz libéré par Industrie Canada est très agile en milieux urbains denses, pénétrant les édifices sans tracas.

Les fournisseurs espèrent aussi mettre la main sur ces fréquences, car elles pourraient rapidement devenir la norme internationale. Non seulement leurs prestigieux clients affaires pourront-ils voyager à l'étranger et continuer d'utiliser leur sans-fil comme à la maison, mais ils auront ainsi accès aux appareils les plus populaires à l'échelle mondiale.

Vidéotron fait le plein de clients à l'heure actuelle grâce au Nexus One, un populaire appareil conçu par HTC et Google, mais il ferait encore mieux si son réseau était compatible avec le fameux iPhone, d'Apple. Le magnétisme exercé par les marques les plus prestigieuses et les produits les plus sophistiqués sera tout aussi crucial dans le succès des nouveaux services 4G, estime Sylvain Roy, directeur régional au Québec pour Rogers.

«C'est la prochaine génération d'appareils intelligents, téléphones et tablettes, qui va propulser le 4G au pays, assure-t-il. Il faudra que toutes les pièces du casse-tête se mettent en place: le réseau, les services et les appareils.»

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