La nouvelle a soulevé l'enthousiasme à l'Université McGill: Pfizer a versé hier 2 millions de dollars pour créer une nouvelle chaire de recherche sur la maladie d'Alzheimer.

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Le don de Pfizer a permis d'attirer à McGill le chercheur John Breitner, une sommité mondiale qui, à 66 ans, travaille à identifier les facteurs de risque associés à l'alzheimer et à retarder son apparition avant que les symptômes ne se déclarent.

«Il y avait ce chercheur remarquable au sud de la frontière, et il aurait été impossible de l'amener ici sans le partenariat durable et extraordinaire que nous avons avec Pfizer», a dit hier Heather Munroe-Blum, principale et vice-chancelière de l'Université McGill.

Pfizer ne gagne aucun droit sur d'éventuels médicaments qui pourraient être développés contre l'alzheimer par l'équipe du Dr Breitner.

«L'intérêt de Pfizer, c'est simplement de s'impliquer sur le terrain, de faire en sorte qu'il y ait des partenariats, a expliqué hier Paul Lévesque, président de Pfizer Canada. On aide à développer des expertises au Québec. Et à partir du moment où les meilleurs au monde dans le milieu privé sont branchés avec les meilleurs au monde dans le milieu public, il y a de grandes choses qui peuvent arriver.»

Alors que les entreprises pharmaceutiques sont accusées de ne plus investir leur juste part en recherche au Canada, M. Lévesque souligne justement ce genre de partenariat pour illustrer l'orientation que prendront les investissements du futur.

«Le modèle de recherche, au Québec, ce n'est plus d'avoir nos propres labos», dit-il, affirmant que Pfizer a investi environ 50 millions depuis deux ans et demi en «investissements parallèles» comme celui annoncé hier à McGill.