Les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté moins vite que ne progressaient leurs revenus en octobre, selon des chiffres officiels publiés mercredi à Washington.

Les dépenses de consommation (en rythme annualisé) ont augmenté de 0,4% par rapport à septembre, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué le département du Commerce.

Les analystes attendaient une progression plus forte, de 0,6%, selon leur prévision médiane.

Les revenus des ménages ont, eux, progressé de 0,5%, soit 0,1 point de plus que ce que prévoyaient les analystes, selon les chiffres du Ministère. Leur revenu disponible, qui avait reculé de 0,1% le mois précédent, est reparti en hausse, de 0,4%.

Le mois précédent, les dépenses de consommation des ménages avaient progressé de 0,3% alors que les revenus des ménages avaient stagné, selon la nouvelle estimation du Ministère.

Le taux d'épargne des Américains (rapporté à leur revenu disponible) était tombé en conséquence à 5,6%, son niveau le plus faible depuis mars, bien que ce soit un ratio plutôt élevé pour les États-Unis.

Il est remonté à 5,7% en octobre.

L'inflation ralenti

L'inflation a ralenti en octobre à 1,3% sur un an aux États-Unis, selon l'indice des prix associés aux dépenses de consommation des ménages (PCE) publié mercredi à Washington.

Cet indice, qui sert de référence à la banque centrale du pays (Fed) est inférieur depuis le mois de juin au niveau que celle-ci juge souhaitable (1,6% à 2,0%). Il avait augmenté de 1,4 sur un an en août et en septembre.

Hors alimentation et énergie, l'inflation dite de base est passée de 1,2% sur un an en septembre à 0,9%.

En glissement mensuel, la hausse des prix a atteint 0,2% en octobre, après 0,1% en septembre, indique le PCE. L'inflation de base a été nulle pour le deuxième mois d'affilée, alors que les analystes tablaient sur une hausse de l'indice de 0,1%, selon leur prévision médiane.

Malgré le ralentissement de l'inflation, et le niveau très faible de celle-ci, les dirigeants de la Fed jugeaient au début du mois que le risque de déflation était plutôt faible aux États-Unis, selon les minutes de leur dernière réunion de politique monétaire publiées mardi.