La Réserve fédérale américaine a obtenu mercredi des arguments pour défendre ses mesures de relance, avec des données montrant un taux d'inflation extraordinairement bas pour un troisième mois consécutif et un faible marché de la construction.

La faiblesse du taux d'inflation a été l'un des principaux facteurs ayant motivé la Fed à acheter pour 600 milliards US d'obligations du Trésor américain. Les données rendues publiques mercredi par le département du Travail démontrent que l'inflation demeure à niveau très peu élevé.

La forte hausse des prix de l'essence a provoqué une augmentation de 0,2% de l'indice des prix à la consommation en octobre. Il s'agit de la quatrième hausse mensuelle consécutive de cette mesure du coût de la vie.

Toutefois, abstraction faite des coûts des aliments et de l'énergie, instables, l'indice de référence est demeuré inchangé pour un troisième mois de suite. Depuis un an, cet indice n'a augmenté que de 0,6%, soit la plus faible hausse enregistrée depuis sa création en 1957.

Toujours mercredi, le département américain du Commerce a annoncé une glissade de 11,7% de la construction de maisons et d'appartements neufs le mois dernier, à un taux annuel désaisonnalisé de 519 000 unités. Cela tient principalement au fait que la construction d'appartements, qui représente moins de 20% du marché immobilier aux États-Unis, a chuté de plus de 40%. Plus importante, la catégorie des maisons unifamiliales n'a subi qu'un léger recul de 1,1%.

Néanmoins, la baisse observée a ralenti la construction domiciliaire pour la pousser à son niveau le plus faible depuis avril 2009, alors qu'elle avait chuté au point le moins élevé enregistré depuis 1959, année lors de laquelle ont été comptabilisées les premières données à ce sujet.