Les licenciements se poursuivent dans l'industrie pharmaceutique. Après Merck, MDS et Teva, La Presse Affaires a appris que Sanofi-aventis et Abbott sont aussi en train de sabrer leurs effectifs au Québec et ailleurs au Canada.

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Victime de la perte d'exclusivité de ses médicaments aux mains des fabricants de génériques, Sanofi-aventis a dû se résoudre à supprimer 80 postes supplémentaires au Canada, dont 30 au Québec. L'entreprise est en train d'aviser les employés concernés, qui perdront leur emploi d'ici la fin de l'année. Sanofi-aventis avait déjà aboli 70 postes au Canada en mai dernier.

«C'est le même contexte qu'au printemps», a lancé Christian Marcoux, directeur des communications de Sanofi-aventis Canada, qui invoque la perte de brevet plus rapide que prévu sur deux médicaments (Actonel et Altace HTC) pour expliquer les nouvelles coupes.

Au Québec, environ la moitié des employés touchés sont des représentants pharmaceutiques. Les autres travaillent au siège social canadien établi à Montréal. Deux postes à l'usine de Laval sont aussi abolis.

Abbott Canada a aussi confirmé avoir supprimé 55 postes la semaine dernière «un peu partout au Canada». L'entreprise refuse toutefois de dévoiler la proportion de ces coupes qui touchent le Québec. Abbott a installé le siège social de sa filiale canadienne à Ville Saint-Laurent et compte un centre de distribution au Québec.

Cette fois, c'est la fusion d'Abbott avec Solvay Pharmaceuticals, réalisée l'an dernier, qui est invoquée pour expliquer la réduction d'effectif. Abbott emploie quelque 2000 personnes au Canada, dont «de 20 à 25% au Québec», dit Eileen Murphy, chef des communications chez Abbott Canada.

Ces licenciements sont loin d'être les premiers à frapper le Québec cette année. En juillet, Merck avait ébranlé l'industrie en fermant son centre de recherche de Kirkland, mettant à la rue 180 chercheurs. Il y a 10 jours, La Presse Affaires a révélé la fermeture du centre de recherche de l'usine de Teva, à Mirabel, un établissement qui fermera complètement ses portes s'il n'est pas vendu d'ici deux ans.