Le groupe iranien Entekhab Industrial a pris le contrôle du groupe sud-coréen Daewoo Electronics pour 518 millions de dollars, selon une information de la presse iranienne confirmée dimanche à l'AFP par une source diplomatique à Téhéran.

Entekhab Industrial a «acheté Daewoo Electronics pour 518 millions de dollars», a indiqué dimanche le quotidien réformateur Shargh, précisant que ce groupe iranien était en concurrence avec le suédois Electrolux pour reprendre Daewoo Electronics, en difficulté depuis de nombreuses années.

Une source diplomatique a confirmé à l'AFP que «le contrat final a été signé il y a quelques jours, et le rachat par Entekhab est effectif».

Entekhab Industrial, entreprise privée de taille moyenne, est basée à Ispahan (centre de l'Iran). Elle produit des appareils électroménagers comme réfrigérateurs, machines à laver, fours à micro-onde ou téléviseurs.

Daewoo Electronics, qui produit le même type d'équipements, est issu de l'éclatement en 1999 du conglomérat sud-coréen géant Daewoo, regroupant également des chantiers navals et un constructeur automobile.

Daewoo Electronics était depuis cette date sous le contrôle (à 97,5%) d'un consortium de ses banques créditrices. Un responsable de ce consortium a précisé à l'agence sud-coréenne Yonhap que la vente d'une «participation majoritaire» à Entekhab avait été signée le 8 novembre. L'opération sera effective après le règlement, dans les trois mois, du montant de la transaction qu'il a évaluée à 577,7 milliards de wons (511 millions de dollars).

Cette opération intervient alors que l'Iran est sous le coup de sévères sanctions économiques internationales pour son programme nucléaire controversé. Ces sanctions, doublées d'une forte pression américaine, ont entraîné depuis l'été le retrait d'Iran de sociétés comme le constructeur automobile Kia, ou la fermeture de la banque iranienne Mellat à Séoul, affectant les activité des quelque 2.000 entreprises sud-coréennes commerçant avec l'Iran.

Séoul a également imposé des restrictions aux investissements dans le secteur pétrolier et gazier iranien, ainsi que sur la réassurance des transactions entre les deux pays estimées à 9,7 milliards de dollars en 2009.