Les subventions gouvernementales visant à encourager la recherche et le développement peuvent aider à accroître la productivité des entreprises, mais seulement dans certains secteurs d'activités, conclut une étude qui vient d'être publiée.

Selon la recherche, les gains de productivité découlant de subventions ne totalisent que 42% de ceux obtenus par des investissements privés de la même ampleur.

En fait, à valeur égale, les crédits d'impôts conduisent à de bien meilleurs résultats que les subventions.

L'auteur de l'étude, Rubin Baghana, souligne toutefois que pour des entreprises de haute technologie, les subventions se révèlent particulièrement efficaces.

Faute de données, toutefois, le spécialiste n'a pas pu cerner les secteurs d'activités les plus susceptibles de faire le meilleur usage des subventions.

Pour les gouvernements, le défi est donc de repérer les secteurs industriels où concentrer les subventions, indique M. Baghana.

L'étude s'appuie sur des données issues de 3821 entreprises manufacturières québécoises pour la période allant de 1997 à 2004.

Pendant ces sept années, la valeur totale des subventions en recherche et développement versées par les deux ordres de gouvernement a dégringolé, passant de 100 millions en 1997 à 7 millions en 2004. La baisse est surtout attribuable à Ottawa, Québec ayant maintenu ses contributions au fil des ans.

La publication de l'étude survient alors que gouvernement Charest est à réévaluer ses programmes d'aide aux entreprises.

Rubin Baghana est fonctionnaire au ministère des Finances du Québec, mais il a réalisé l'étude à titre personnel. Celle-ci a été publiée par l'Université de Maastricht, aux Pays-Bas.