Alors que la direction du Journal de Montréal a suspendu cette semaine les négociations avec les employés en lock-out du quotidien, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, refuse de parler d'impasse dans le conflit et soutient qu'un règlement à court terme est toujours possible.

Toutefois, Mme Carbonneau affirme que les allégations de la direction de Quebecor dans un communiqué publié jeudi et selon lesquelles le syndicat est de «mauvaise foi» et qu'il n'a «aucune intention réelle de régler le conflit de travail en cours» sont «totalement fausses».

Selon elle, la réplique de Quebecor est une tentative de l'entreprise de vouloir échapper à la nécessité de revoir ses positions à l'égard du nombre de postes réclamés et de chercher un règlement sur un seul volet, soit sur celui d'une clause de non-concurrence moins contraignante.

Mme Carbonneau soutient que le syndicat a apporté des propositions réalistes en vue d'en arriver à un règlement à court terme. Une telle issue du conflit ne serait néanmoins possible que si Quebecor décidait de faire preuve de bonne volonté, dit-elle. Ainsi, il ne faut pas «crier à l'impasse», croit la syndicaliste, qui précise toutefois que le conflit est certainement à un tournant important.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) poursuivra ses activités cette semaine afin de sensibiliser le public au conflit et l'inviter à boycotter le Journal de Montréal.

Le syndicat prévoit également rencontrer sous peu la ministre du Travail, Lise Thériault, et plusieurs députés dans le but d'obtenir une révision des dispositions dans la loi anti-briseurs de grève adoptée en 1977.