International Business Machines Corp. (IBM), premier fournisseur mondial de services informatiques, a inscrit des résultats meilleurs que prévu au dernier trimestre, mais le géant américain a fait état d'une troisième baisse consécutive du nombre de nouveaux contrats, ce qui a fait baisser le prix de l'action de l'entreprise lors de transactions hors séance.

Ainsi, la valeur des nouveaux contrats de service a baissé de 7% à 11 milliards US au cours du présent trimestre, a précisé hier dans un communiqué le géant d'Armonk, dans l'État de New York. Toutefois, l'entreprise a divulgué, pour le trimestre, des bénéfices et des ventes supérieurs aux estimations des analystes.

La reprise des dépenses du secteur technologique amorcée après la récente récession perd de la vigueur, ce qui fait en sorte que ces dépenses sont encore inférieures aux niveaux d'avant la récession, soulignait hier à New York Keith Bachman, un analyste de BMO Capital Markets.

«Cela est manifestement un petit peu inférieur à la vigoureuse reprise observée au cours de la première moitié de l'année civile», a dit M. Bachman en parlant des dépenses en technologie. «Je ne crois pas que nous allons observer le même niveau de dépenses qu'auparavant», a-t-il ajouté.

Le bénéfice net a grimpé de 12% à 3,59 milliards US, ou 2,82$ US par action, comparativement à 3,21 milliards US, ou 2,40$ US par action, un an plus tôt. Les analystes avaient prédit un résultat de 2,75$ US par action, selon l'estimation moyenne recueillie par Bloomberg lors d'un sondage. Les ventes ont augmenté de 3% à 24,3 milliards US. Les analystes avaient tablé sur 24,1 milliards US.

À 16h, le titre d'IBM s'était apprécié de 1,77$ US à 142,83$ US à la Bourse de New York. Ce mois-ci, l'action a dépassé son sommet record atteint en 1999 et elle a poursuivi ses gains depuis. Mais le titre était en baisse de 0,6% lors des transactions électroniques après la fermeture des marchés.

Sam Palmisano, le PDG d'IBM, vise à presque doubler le bénéfice d'exploitation de l'entreprise à 20$ US par action au cours des cinq prochaines années. Le secteur logiciel fournira environ la moitié des profits d'ici là, a précisé la société en mai dernier.

IBM a investi dans les logiciels analytiques et dans les services qui contribuent à prédire les tendances de même qu'en informatique dématérialisée qui aide les clients de la société à faire des économies en leur permettant de conserver et d'avoir accès à leurs données par l'internet plutôt qu'en se servant de leurs propres serveurs. M. Palmisano a aussi investi dans l'initiative Planète plus intelligente, le concept voulant que les infrastructures, comme les bâtiments ou les routes, puissent être épurées pour les rendre plus efficientes.

Les trois technologies, ainsi que les ventes faites sur les marchés émergents, ajouteront 20 milliards US en ventes d'ici 2015, avait prévu l'entreprise en mai dernier.

Le PDG d'IBM projette également de consacrer environ 20 milliards US en acquisitions au cours du même laps de temps. Au dernier trimestre, il a annoncé sept transactions, y compris le rachat de Netezza Corp. au prix de 1,7 milliard US.