Google dévoilait hier en fin d'après-midi les résultats financiers pour son troisième trimestre. Les résultats sont plus que positifs et ont propulsé l'action du géant de Mountain View à la hausse par plus de 10 %. Valeur totale: 190,8 milliards US. Le jour où Google fera comme Apple et surpassera Microsoft à la Bourse ne semble plus très loin...

Évidemment, ce n'est que symbolique. Microsoft a trôné depuis si longtemps au sommet des entreprises technologies ayant la plus forte capitalisation boursière, que le simple fait qu'elle se fasse surclasser par ses deux principaux concurrents, qui sont pratiquement des voisins, à l'échelle planétaire, frappe l'imagination.

En mai dernier, Apple a dépassé Microsoft avec une capitalisation totale de 225 milliards de dollars. À ce moment, Microsoft valait 222 milliards. Aujourd'hui, Google a un défi en apparence plus facile, l'action de Microsoft ayant reculé un peu depuis, ce qui confère à l'empire de Steve Ballmer une valeur totale de 218 milliards.

Pour que Google arrive à ce niveau, ça lui prendra un autre bond de 16 % en Bourse. Ce n'est pas impossible, compte tenu du fait que l'élan amorcé hier semble continuer. De toute façon, encore six mois de ces bons résultats et Google, en supposant que le secteur financier ne soit pas trop capricieux avec les technos, pourrait bien grimper au-delà des 220 milliards de dollars US.

Remarquez, l'action de Google a déjà atteint les 700 $, mais à l'époque, celle de Microsoft était à peu près 40 % plus élevée qu'elle l'est actuellement, quelque part dans les 34 $. Depuis un creux en juillet où son action a reculé dans les 400 $, Google est reparti en mode croissance. À l'inverse, le titre de Microsoft vivote autour des 25 $ depuis le printemps et les analystes doutent qu'il parte à la hausse de façon remarquable au cours des prochains mois: Barclays et Goldman Sachs voient le titre stagner à 28 $.

Du côté de Microsoft, on souhaite ardemment que le lancement du Windows Phone 7 démente les études d'IDC et Gartner, qui lui président un succès marginal, au mieux. Il risque fort d'être très bien reçu par les consommateurs, à en juger par les premières critiques fort positives. Ballmer doit se croiser les doigts, car s'il parvient à voler de l'élan à Android, le système de Google, il pourrait éviter à son entreprise un deuxième recul dans le classement boursier des technos américaines. Ce qui rend la situation intéressante, c'est que c'est très possible qu'il y parvienne. Rien n'est encore acquis pour Google dans le marché de la mobilité.

Ce deuxième recul serait au moins aussi symbolique que le premier. Depuis au moins un an, Apple et Google sont les deux étoiles montantes de la Silicon Valley, monopolisant l'essentiel de l'actualité technologique du secteur. Que Microsoft soit laissée pour compte dans cette rivalité où l'innovation semble la clé devrait sonner une clochette quelque part à Redmond...

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