L'équipementier automobile américain Dura Automotive a utilisé un hélicoptère jeudi pour contourner les piquets de grève installés depuis quatre jours aux entrées de son usine de La Talaudière, dans la Loire, a-t-on appris de sources syndicale et judiciaire.

Alors que les salariés avaient refusé la levée des piquets de grève, condition mise par la direction pour une médiation avec la Direction du travail, un hélicoptère s'est posé dans l'usine mercredi après-midi pour en repartir avec les commandes les plus urgentes.

«Cette initiative a eu pour effet de faire monter la tension parmi les grévistes» de ce site d'environ 220 salariés permanents, qui fabrique des composants de commandes de boîtes de vitesse principalement pour Renault et PSA, a déclaré leur avocate, Me Hélène Crochet.

La grande majorité du personnel de production de cet établissement est en grève depuis lundi matin pour des augmentations de salaires, l'arrêt de procédures de licenciement engagées vis-à-vis de salariés qui ont des inaptitudes, ainsi que l'intégration de 70 intérimaires.

Vingt-deux salariés de l'entreprise ont comparu jeudi devant le TGI de Saint-Étienne, à la demande de leur direction qui les a assignés en référé pour «entrave à la circulation des marchandises». Le tribunal rendra sa décision vendredi matin.

Contactée, la direction locale de Dura Automotive Systems (groupe Patriarch Partners) a refusé de s'exprimer.