Selon l'économiste Douglas Porter, de BMO Marchés des capitaux, un gain de 10 000 emplois ne serait pas suffisant pour absorber la hausse du nombre de Canadiens qui se joignent à la population active à chaque mois.

Conséquemment, le taux de chômage ne devrait pas reculer et pourrait être supérieur à celui de 8,1% enregistré en août.

Le rapport mensuel de Statistique Canada sur l'emploi sera étudié par la Banque du Canada dans sa préparation en vue de sa prochaine décision sur le taux d'intérêt directeur, prévue pour le 19 octobre.

Des analystes croient que la banque centrale éprouvera des difficultés à justifier une nouvelle ronde de resserrement de sa politique monétaire, qui serait la quatrième depuis juin.

Le taux de financement se situe actuellement à un pour cent, à la suite de trois hausses consécutives. La Banque du Canada avait abaissé son taux de financement à un jour aussi bas que possible - jusqu'à 0,25% - au cours de la récession, dans le but de relancer l'économie.

L'économie canadienne a montré une croissance remarquable au cours des trois derniers mois de 2009 et du premier trimestre de 2010, mais son allure a ralenti depuis.

M. Porter affirme que les marchés évaluent à moins de 10% la probabilité de voir une hausse des taux en octobre.