La crise économique a fait des ravages ces dernières années. Et elle vient de faire une nouvelle victime aux États-Unis: le mariage.

C'est bien connu, le mariage est de moins en moins à la mode, mais il semble que la crise économique accentue ce phénomène au sud de la frontière.

Selon le Census Bureau, l'institut de la statistique américain, pour la première fois, il y a plus de non-mariés que de mariés chez les 25-34 ans.

En 2009, rapporte le Wall Street Journal, 46,3% des 25-34 ans n'avaient jamais été mariés alors que 44,9% avaient dit «oui» au moins une fois.

Le phénomène n'est pas nouveau, le mariage est en chute libre depuis le milieu des années 60. Mais le Census Bureau croit que la dernière récession n'a pas arrangé les choses. Salaires gelés, taux de chômage élevé, perspectives d'emploi douteuses, autant de raisons de reporter son union avec l'être cher.

Une réalité qui frappe plus durement les jeunes moins instruits, signale l'organisme américain. Ce sont généralement eux qui sont les premières victimes d'une récession.

Ironiquement, si le mariage est moins populaire, le divorce bat de l'aile lui aussi. En pleine crise économique, la séparation n'est pas à la portée de toutes les bourses. La question des finances peut bien sûr créer des tensions dans le couple, au point de songer au divorce. Mais la même situation financière peut aussi en décourager plus d'un à passer de la parole aux actes.

C'est le cas de Paulene Foster, 42 ans, fonctionnaire fédéral, qui racontait en mars dernier au Washington Post qu'elle avait dû «reporter» son divorce pour de strictes raisons financières. Son ex-mari et elle ont vécu un certain temps dans la même maison, lui au sous-sol, elle à l'étage.

Le même phénomène a été observé un peu partout dans le monde.

En France, des avocats ont constaté une baisse des divorces au début de 2009 en raison de la crise immobilière.

En Espagne, les divorces ont chuté de 18% entre 2007 et 2008.

Et selon une étude britannique, le pourcentage de résidences à vendre à Londres en raison d'un divorce avait chuté dramatiquement pendant la crise économique.

Sources: Wall Street Journal, Washington Post