Les prix à la consommation aux États-Unis ont poursuivi en août leur progression entamée en juillet, tirés par ceux de l'énergie, a indiqué le département du Travail vendredi à Washington.

Ils ont augmenté de 0,3% par rapport à juillet en données corrigées des variations saisonnières, soit autant que le mois précédent (dont le chiffre a été revu en hausse de 0,1 point), a précisé le Ministère.

La hausse des prix du mois d'août est conforme à l'estimation médiane des analystes.

L'inflation est repartie en juillet après trois mois de recul des prix. Il faut remonter au mois d'août 2009 pour trouver une hausse de l'indice des prix à la consommation plus rapide (+0,4%).

La progression des prix au cours des deux premiers mois de l'été a été provoquée par le renchérissement de l'énergie, qui a augmenté de 2,3%, sous l'effet, principalement, d'une hausse de l'essence (+3,9%).

Les prix de l'alimentation ont augmenté pour la première fois depuis avril, de 0,2%.

Hors alimentation et énergie, l'inflation dite «de base» a été nulle (comme en mars et avril), après trois mois à 0,1 ou 0,2%.

La hausse des prix reste très contenue, conformément aux prévisions de la banque centrale (Fed), qui ne prévoit pas de menace inflationniste à moyen terme.

Elle atteignait 1,1% en glissement annuel fin août (0,9% hors alimentation et énergie), ce qui est bien inférieur au niveau jugé souhaitable par la Fed.

La reprise de l'inflation en juillet et août devrait dissiper certaines craintes de déflation qui étaient réapparues au début de l'été.

Dans un autre rapport publié vendredi, le Ministère indique que le salaire hebdomadaire réel moyen est resté stable en août (en glissement mensuel), ce qui n'est pas bon signe pour la consommation.

La stabilité s'explique par le fait que ni le salaire horaire réel moyen ni le nombre d'heures travaillées n'ont bougé entre juillet et août indique le ministère.

Il précise néanmoins que le salaire hebdomadaire réel moyen a progressé de 2,0% depuis le point bas qu'il a touché en octobre 2009.