Les économistes de la Banque Royale ont revu à la baisse leurs prévisions et s'attendent désormais à une croissance de 3,3% de l'économie canadienne en 2010, tandis que l'économie québécoise devrait atteindre un taux de croissance de 3% pour la même période.

Ils prévoyaient auparavant une hausse de 3,6% de l'économie canadienne.

La banque rappelle qu'après des gains rapides au début de l'année, l'économie du pays a ralenti au deuxième trimestre. On ne s'attend qu'à un rebond modeste au cours des prochains mois.

«Bien que la croissance observée au deuxième trimestre ait permis de restaurer le produit intérieur brut réel à un niveau près de son sommet atteint avant la récession, les préoccupations suscitées par les États-Unis et la nervosité des investisseurs par rapport à la santé de l'économie mondiale sont de mauvais augure pour les perspectives de croissance au cours de la deuxième moitié de l'année», soutient l'économiste en chef de la Royale, Craig Wright.

L'institution souligne toutefois que le marché du travail a déjà récupéré 94% des emplois perdus pendant la récession, et estime que le taux de chômage pourrait chuter à environ 7,3% d'ici la fin de 2011. Il était de 8,1% en août, selon Statistique Canada.

La Banque Royale prédit en outre une croissance du PIB dans toutes les provinces pour 2010. La Saskatchewan devrait mener le bal à ce chapitre, avec une progression de 6,3%.

Par ailleurs, le taux de croissance de l'économie québécoise devrait attendre des sommets inégalés dans les 10 dernières années, avec une augmentation de 3% en 2010 et de 3,1% en 2011, toujours selon la Banque Royale.

Dans un communiqué, l'institution affirme que «le Québec a évité le pire de la récession» et que son économie a profité de «politiques monétaires et budgétaires très stimulantes».

«L'économie de la province devrait continuer de résister dans les prochains mois grâce à la vigueur de la construction non résidentielle et du secteur minier. Même si certains sous-secteurs connaissent encore des difficultés, globalement, le secteur de la fabrication pourrait contribuer à la croissance pour la première fois depuis 2005», indique M. Wright.

La banque note toutefois que l'économie de la province a ralenti dans les derniers mois, dans plusieurs secteurs, comme ceux du marché résidentiel et de la vente au détail d'automobiles.

L'institution qualifie le taux de croissance de 3% attendu en 2010 de «très respectable».