Un appel du patron de Quebecor Pierre Karl Péladeau et le dépôt d'une proposition à la table de négociations font dire à la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, que des développements «intéressants» et «positifs» sont survenus ces derniers jours dans le conflit qui oppose Quebecor à ses syndiqués du Journal de Montréal.

Mme Carbonneau a indiqué jeudi que le président et chef de la direction de Quebecor avait démontré par son appel, mercredi, une volonté de régler le conflit après près de 20 mois de lock-out. Elle a relaté que M. Péladeau lui avait mentionné qu'au moment où ils se parlaient, Quebecor déposait une proposition dans le cadre des négociations en présence d'un médiateur.

Plus tôt jeudi, au lancement des services mobiles de Vidéotron, M. Péladeau avait déclaré être «heureux» que «les négociations aient repris».

Il a affirmé «avoir eu l'occasion récemment de parler avec la présidente de la CSN, Mme Carbonneau, pour justement faire en sorte de pouvoir en arriver à un règlement le plus tôt possible».

Tout en qualifiant cet appel téléphonique de «geste peu banal», Mme Carbonneau a mentionné ne pas connaître la teneur de cette proposition et qu'il fallait «laisser les parties travailler».

Elle a soutenu qu'en 20 mois de conflit, les parties n'avaient «pas abusé de la négociation».

Ces développements «sont positifs, mais il ne faut pas partir en orbite, a-t-elle averti. Je ne peux pas du tout donner un pronostic sur l'issue des travaux.»

«Ce n'est pas un geste banal que de recevoir un tel appel et d'entendre de la bouche de Pierre Karl Péladeau qu'il souhaite un règlement, a-t-elle ajouté. Ma foi, c'est plutôt positif que Quebecor se commette en déposant une proposition. C'est intéressant. C'est un pas de plus.»

Le 9 août, le gouvernement du Québec avait désigné un médiateur spécial dans le conflit qui oppose Quebecor à ses syndiqués du Journal de Montréal.

Le lock-out imposé aux 253 employés du Journal de Montréal a été décrété le 24 janvier 2009.