Le déficit commercial des États-Unis a fortement reculé en juillet, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce à Washington, sous l'effet d'une baisse des importations.

En données corrigées des variations saisonnières, le déficit est tombé à 42,8 milliards de dollars, soit un recul nettement plus marqué que ne le prévoyaient les analystes, qui tablaient en moyenne sur un déficit de 47,3 milliards de dollars.

Le déficit de juin avait causé la surprise, en se creusant très brutalement. Il était de 49,8 milliards de dollars (chiffre révisé), le plus élevé depuis octobre 2008.

Celui de juillet, qui reste plus élevé qu'en mai, confirme en fait la tendance à la dégradation de la balance commerciale, qui dure depuis le printemps 2009. Les États-Unis, toujours aussi dépendants vis-à-vis du pétrole et des biens de consommation étrangers, ont creusé leur déficit de 29% en un an.

En juillet, les importations ont baissé (-2,1% à 196,1 milliards de dollars), témoignant du ralentissement de la première économie mondiale. Le département du Commerce a relevé que celles de matériaux et fournitures pour l'industrie, en baisse pour le quatrième mois consécutif, avaient été les plus faibles depuis février.

Les exportations ont progressé (+1,8% à 153,3 milliards), pour atteindre leur plus haut niveau depuis août 2008. Celles de biens d'équipement (+6,1%) ont été dopées par l'aéronautique, et celles de matériaux et fournitures pour l'industrie (+1,6%) par la demande asiatique.

Le volume total des échanges des États-Unis avec le reste du monde a baissé (-0,4%) pour la première fois depuis avril.

Le déficit de la balance des produits pétroliers s'est réduit pour le quatrième mois de suite, à 20,9 milliards de dollars, son plus bas niveau depuis novembre. Les États-Unis ont légèrement réduit en juillet la quantité de brut importé et ont profité de la baisse du prix du baril, au plus bas depuis neuf mois.

Par pays, des chiffres qui ne sont pas corrigés des variations saisonnières, le déficit avec le premier partenaire commercial, le Canada (0,3 milliard de dollars), est tombé à son plus bas niveau depuis 14 mois.

Avec le deuxième partenaire commercial, la Chine, il s'est réduit (25,9 milliards). Le montant en dollars des importations depuis ce pays a atteint son plus haut depuis huit mois, en partie à cause de l'appréciation du yuan.

Avec la zone euro, il s'est creusé par rapport à juin, à 8,2 milliards de dollars, dont 1,3 milliard avec la France, neuvième partenaire des États-Unis.