La Banque de Montréal juge l'économie mondiale encore trop fragile pour que les gouvernements commencent à s'attaquer à leurs déficits budgétaires.

Dans un nouveau rapport publié jeudi, la banque soutient que la plupart des pays industrialisés devraient continuer à injecter de l'argent pour appuyer la reprise économique.

BMO se dit d'avis que les États-Unis figurent indubitablement parmi ces pays. L'institution estime en outre que le gouvernement fédéral canadien ne devrait pas se montrer aussi intransigeant à propos de l'échéance de ses programmes destinés à la relance de l'économie.

Ces recommandations surviennent après une semaine éprouvante pour l'économie mondiale et les marchés de partout dans le monde, des craintes de rechute de l'économie, voire de récession à double creux, ayant resurgi.

L'économiste en chef délégué de BMO, Douglas Porter, a expliqué que le problème n'était pas que les plans de relance n'avaient pas porté leurs fruits, mais plutôt qu'ils n'avaient pas véritablement fait leurs preuves.

Au dire de l'économiste, ce constat se vérifie plus particulièrement aux États-Unis, où, selon lui, l'effet des sommes consacrées par Washington à la relance a été atténué par des mesures de restrictions budgétaires mises en place par les États.

Au Canada, d'après les calculs de Douglas Porter, le plan de relance fédéral ne s'est traduit que par une croissance d'environ un pour cent de la production intérieure brute.