Le fabricant canadien du BlackBerry, Research in Motion (T.RIM), a déclaré mercredi espérer trouver rapidement une solution avec l'Inde concernant la question de la sécurité, tout en soulignant qu'il ne permettrait pas la surveillance de messages électroniques cryptés.

Cette déclaration survient dans un contexte où les Emirats ont décidé dimanche de suspendre à partir du 11 octobre certains services du téléphone multifonctions BlackBerry non conformes aux lois en vigueur dans le pays et qui soulèveraient des problèmes de sécurité, selon les autorités.

Le RIM a démenti des informations de presse selon lesquelles il autoriserait les services de renseignement indiens à lire des messages cryptés d'utilisateurs en Inde, l'un des marchés télécoms les plus juteux au monde, pour satisfaire aux préoccupations du gouvernement sur la sécurité.

«Nous espérons parvenir à une solution (avec le gouvernement indien)», a déclaré à l'AFP un porte-parole du RIM en Inde, Satchit Gayakwad, précisant avoir eu des discussions avec le département des télécommunications.

«Mais il ne peut y avoir de compromis sur la sécurité pour les communications de nos clients», a-t-il ajouté.

L'Inde, en proie à des violences séparatistes au Cachemire et à une rébellion maoïste dans de nombreux États, est extrêmement sensible concernant les risques potentiels liés à la technologie. Le gouvernement craint que les nouveaux moyens de communication ne soient utilisés par des groupes d'insurgés.

Un porte-parole du ministère indien des télécoms a déclaré mercredi que les efforts pour lever les inquiétudes concernant le BlackBerry, utilisé par environ 1 million d'Indiens, étaient «en cours», sans plus de commentaire.

Selon un membre du gouvernement chargé de la sécurité, cité sous couvert d'anonymat par le quotidien Economic Times, l'Inde pourrait fermer les services BlackBerry ne pouvant être contrôlés.